vendredi 14 juin 2019

Mercredi 14 juin 2017


Je m’accrochais à ma souffrance, je vivais en sa compagnie et je ne voyais rien d’autre après elle.
J’ai passé ma vie à chercher la vérité, et même aujourd’hui je la cherche encore. Je me suis toujours demandée : je ferai quoi après, quand j’aurais trouvé, quand j’irai mieux ? C’est l’inconnu total, je n’ai jamais été certaine de pouvoir être heureuse.
Je veux dire, Vraiment Heureuse.
Parfois j’étais décidée à m’en sortir, mais je replongeais quelques mois plus tard. Le moindre truc qui se passe mal, et tout bascule… J’étais fragile, contrairement à ce que je laissais paraître.
Je cachais mon état réel à mes proches. Et il était difficile de jouer ce deuxième rôle, le rôle de la fille qui va bien, qui n’a aucun problème.
J’ai été contente quand mes proches ont su, je pouvais enfin cesser de porter un masque. Même si je le fais encore parfois, pour ne pas qu’ils s’inquiètent trop, je sais au moins que je peux parler librement quand ça ne va pas.
J’avais du mal à croire qu’une autre vie était possible, je considérais que toute ma vie était foutue, je voyais la mort comme ma seule issue.
Qu’est-ce qui a changé ? Je ne sais pas vraiment. Jusqu’à présent je détruisais tout, ou tout se détruisait d’une certaine manière. Quand j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, j’ai compris que les choses devaient vraiment changer si je ne voulais pas le perdre comme j’en avais perdu d’autres.
Il me fallait choisir la vie pour de vrai, construire quelque chose, y croire, prendre le risque d’être heureuse, me battre pour mon bonheur.

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