Au début, elle ne savait pas par où commencer,
alors elle a tiré un fil au hasard. Elle en a démêlé les nœuds.
Elle a procédé de même pour chaque fil noué
qu’elle piochait. Ils étaient nombreux, emmêlés, et parfois elle devait
repasser à nouveau car il arrivait que tout se mélange encore.
Elle a défait les derniers nœuds maintenant,
et elle arrive bientôt au centre de la toile qui la retient prisonnière.
Elle ne sait pas ce qu’elle va trouver au
bout. Soit la solution, soit encore plus de problèmes, et très certainement les
deux à la fois, puisque la solution ne viendra pas sans douleur.
Elle a peur mais elle sait aussi qu’elle en a
besoin pour avancer.
Elle se demande ce qui se passera après. S’il
y a un après. Si la vie changera tant que ça ou si elle aura toujours cette
lourde chape de plomb sur ses épaules.
Elle a peur de s’être fait trop de promesses,
d’avoir rêvé une liberté impossible à atteindre. Elle a peur de s’être donnée
trop d’espoirs, et que la déception de la réalité la rattrape.
Et si on ne pouvait jamais s’échapper de la
toile ? S’il n’y avait pas de sortie ? Si elle s’était trompée ?
La seule manière de le savoir, c’est de
continuer… Et quoi qu’il arrive, continuer encore.
Elle n’est pas sûre d’avoir assez de forces,
parce que la douleur épuise. Elle n’est pas certaine d’avoir assez de courage
après avoir passé tant d’épreuves.
Elle pense au premier jour de repos, quand sa
guerre personnelle sera terminée. Elle pense au soleil qui brillera très haut
et très fort, et à la fierté d’avoir réussi.
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