J’ai envie d’aborder un sujet qui me tient à
cœur. A quel point notre vie peut être liée au sexe.
Il y a celles et ceux qui refusent de le
toucher, ou d’être touché. Mais même le refus du sexe a une signification
importante et nous définit par rapport à notre vécu.
Et il y a les autres, qui ont presque trop
d’envies, trop de besoins.
Il y a le sujet délicat de la masturbation
compulsive. De certaines pratiques sexuelles qui nous excitent ou qui nous…
calment.
Aussi bizarre soit-il, le sexe peut calmer nos
tensions, notre stress, nous apaiser.
Il y a eu cette époque où l’orgasme faisait
venir avec lui des flash-back, et une sensation de dégoût de moi-même.
Pourtant, je le faisais quand même, parce que
parfois aussi tout se passait très bien. Et parce que, je voulais vraiment
pouvoir vivre ma vie normalement, je voulais lutter contre tout ça.
J’ai eu tout un lot de fantasmes tordus, de
mises en scènes bizarres. La consommation assidue de films.
La masturbation n’a aucun rapport avec ma vie
de couple, parfaitement normale et satisfaisante, elle ne remet rien en
question de ce côté-là.
Elle est cet ailleurs, cette autre chose,
cette autre vie. Cette autre moi. Et en général ça coïncide avec des périodes
de stress intense.
En psychologie, on sait déjà que chez les
enfants elle est un des symptômes d’abus sexuel. Mais les enfants deviennent
adultes, et parfois cela persiste…
Pour nous qui avons été forcés, ça peut aussi
être un moyen de se réapproprier les choses, de reprendre le contrôle de notre
corps, de nos envies, de notre plaisir.
Quel que soit notre rapport à la sexualité
dans la vie d’après, nous ne devrions pas avoir honte, quoi que nous fassions.
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