Réflexion sur la fatalité…
J’ai passé beaucoup de temps à croire que,
parce que mon train avait déraillé, il n’était plus possible de le remettre sur
ses rails.
J’ai de plus en plus l’espoir d’y arriver.
Mais parfois il m’arrive encore de me dire que
c’est foutu, trop tard, impossible.
Et alors, quand on croit que c’est foutu, le
problème c’est qu’on a tendance à aggraver les choses, à en rajouter.
On éloigne de plus en plus le train de ses
rails, parce que de toute façon, c’était déjà perdu depuis le départ.
Alors à quoi bon ? A quoi bon
essayer ?
Quand on fait des efforts et qu’on sent qu’on
y arrive de mieux en mieux, à la première erreur nous sommes tentés de nous
dire J’ai encore déraillé, c’est de nouveau terminé.
Chaque échec est douloureux et risque de nous
faire basculer.
Nous ne voyons pas toutes les petites
évolutions derrière, nous ne voyons que ce petit échec qui nous rappelle tout
ce qui a mal tourné dans notre vie, et nous ramène à cette sorte de fatalité.
Comment se relever quand on vient de la boue,
comment sortir du cercle vicieux et cesser de se dire que le jeu était faussé
dès le départ, nous n’y pouvons rien, alors autant continuer dans cette
direction ?
Comment arrêter de subir les événements au
lieu de les vivre et d’y réagir ?
Quand nous sommes au fond du trou, nous ne
voyons aucune solution, et au lieu d’essayer de grimper, puisqu’on se dit que
c’est trop tard, on continue de creuser pour arriver encore plus au fond du
fond.
Si nous avons la chance d’avoir un entourage
qui nous soutient, qui essaie de nous tirer régulièrement vers le haut, nous
entrevoyons parfois l’espoir.
Mais, une fois livré à nous-même, le trou
semble se refermer et nous redevenons aveugle.
Qu’est-ce qui nous sauve de la fatalité ?
Qu’est-ce qui nous fait dire un jour Non, tout
n’est pas terminé, je ne vais pas m’arrêter comme ça ?
Quel est le déclic, l’étincelle ?
Faut-il creuser, tomber, presque mourir, pour
finalement se reprendre et tout à coup se mettre à grimper pour sortir du
trou ?
Dans quelle mesure le soutien de l’entourage
est-il déterminant ?
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