On a sans doute tous notre façon de s’en
sortir, de faire sortir le traumatisme d’une manière ou d’une autre, comme de
le vomir, l’expulser, pour qu’il ne nous atteigne plus ou le moins possible… Le
faire sortir de nous, à tout prix.
L’écriture est venue à moi de manière
naturelle. Pour d’autres, ça sera le dessin, la peinture, le théâtre, le sport…
Il y a tant de façons de transcender la douleur, la transformer en autre chose,
une chose dont on pourrait être fier.
Avoir été désespéré jusqu’à vouloir mourir,
mais se relever petit à petit.
Etre une victime, et tout défoncer, détruire
les murs qui nous séparent du monde, aller plus loin, toujours plus loin.
Prendre sa liberté, déployer ses ailes, et
regarder droit dans les yeux ceux qui nous ont fait du mal, afin qu’ils voient
la personne que nous sommes devenue. Les regarder baisser les yeux, baisser la
tête, plier sous le poids de la culpabilité et de la honte que nous leur
rendons pour être plus léger et pouvoir voler encore plus haut.
Etre une victime, mais grandir malgré tout.
Etre une victime, mais pas que…
Pouvoir dire un jour « vous m’avez fait
du mal, mais j’ai fait sortir les démons que vous avez ancré en moi, parce que
je n’en voulais pas. J’ai fait sortir tout ce mal, et j’en ai fait quelque
chose de beau. Vous vouliez m’anéantir, vous n’avez réussi qu’à me faire
grandir encore plus ».
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