Chaos interne.
Mon humeur change d’une heure à l’autre et
d’un jour à l’autre.
De l’espoir le plus grandiose au désespoir le
plus total.
Le travail avec le psychologue est très
éprouvant.
J’ai peur de ne pas trouver toutes les
réponses.
Mon mari me l’a dit : je suis pressée, je
veux aller trop vite, je dois être patiente.
Je me mets une pression énorme, mais c’est parce que je veux réussir.
Pour moi, le psy est le dernier recours, ça
signifie que je n’ai pas réussi toute seule et que j’ai besoin d’aide.
Je me dis que si je n’y arrive pas avec lui,
alors je n’y arriverai pas. Je n’ai pas de juste milieu.
Il y a la peur d’échouer, mais aussi la peur
de réussir, la question de l’avenir.
Remuer encore et encore le passé, ce passé que
j’avais déjà trituré dans tous les sens, et ensuite quoi ? Le flou total.
La peur d’échouer est peut-être plus forte que
tout.
Les questions sont trop vitales et importantes
pour que je m’en inquiète.
Je veux aller vite parce que j’ai perdu trop
de temps. Je veux réussir parce qu’il est hors de question que j’échoue.
L’idée de mourir, toujours si présente…
C’est peut-être ça, le combat, c’est peut-être
juste comme ça que je peux le résumer : Vivre, ou mourir.
La place que j’occupe dans ce monde, cette vie
que je mène, qui a été pour la plupart du temps une non-vie, est la chose la
plus difficile qu’un être humain ait à vivre.
Il est hors de question de retourner à la
non-vie, hors de question d’envisager une forme de vie qui ne serait pas tout
simplement la Vie, la Joie, le Bonheur. Je suis trop avancée pour faire
demi-tour, et la peur de ne pas réussir me torture.
C’est radical de parler de vie et de mort
aussi crûment, pourtant ce n’est ni plus ni moins que mon quotidien.
Un jour, je pense que la mort est ma seule
issue ; le lendemain, je dis que la vie est merveilleuse, magique, j’ai
des étoiles dans les yeux et le cœur qui déborde…
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