jeudi 30 septembre 2021

Jeudi 30 septembre 2021

 

Les héroïnes naissent

De sang et de larmes,

De blessures et de cicatrices…

 

Tombées au combat,

Mainte et mainte fois,

Mais relevées chaque fois,

Par on ne sait quel miracle…

 

Quelle force les pousse

A recommencer

Encore et encore ?

 

Sous leur armure,

Rien de surhumain :

Juste un être de chair et d’os

 

Un être fait d’amour,

De colère,

Et pétrit de peurs, aussi…

 

Rien d‘extraordinaire,

Rien de grandiose,

Et rien de plus que les autres…

 

Ce n’est pas un destin choisi,

Ni une vie décidée.

 

C’est juste que parfois,

On n’a pas d’autre choix

Que celui de lutter…

 

Si tu es faite de sang et de larmes,

De blessures et de cicatrices,

 

Si tu es tombée mainte et mainte fois,

Mais relevée à chacune,

 

Tu es une héroïne,

Et personne n’a rien à y redire.

mardi 21 septembre 2021

Mardi 21 septembre 2021

 

Dans mes moments les plus difficiles cette année, je n'avais qu'un seul mot en tête : CONTINUE.

 

Continue, malgré tout.

Continue, quoi qu'il arrive.

 

Continue, parce que tout ce qu'ils souhaitent c'est te voir tomber.

 

Et je suis tombée... Parce qu'à un moment, c'était trop.

 

Le mot aurait dû être :

"Continue, sans mettre ta santé en danger"

"Continue, mais pas à n'importe quel prix"

 

Il faut savoir se reposer aussi.

Et cela ne signifie pas abandonner… Se reposer, c'est prendre soin de soi et reprendre des forces.

 

Quand on est une victime, le combat pour la vie n'est jamais terminé.

Le combat pour la vérité n'est jamais fini.

 

Mais il peut attendre un peu, alors que notre santé mentale et physique finira par être poussée à bout si on ne s'arrête pas.

 

Alors continuer, oui, mais pas n'importe comment...

 

Il y a un moment où tout peut attendre, et où tout doit attendre...

Ce moment où on dit "stop, là je fais une pause. Et je reviendrai plus tard sur tout ça, avec l'esprit plus clair et de nouvelles forces."

 

Se reposer n'est pas être faible, c'est se ressourcer pour pouvoir continuer le chemin.

 

dimanche 19 septembre 2021

Dimanche 19 septembre 2021

 

Quand on vit sous emprise, quand on aime son bourreau, on apprend que l'amour c'est mal, et  que le mal c'est bien...

 

C'est une relation qui use, qui inverse tout, et il y a beaucoup de choses à défaire ensuite.

 

Il faut réapprendre que l'amour est bien.

Réapprendre à s'attacher sans la peur d'être détruit par l'autre.

 

Il faut réapprendre ses limites, ne plus laisser faire.

Et savoir dire non à ce qui nous fait mal.

 

Mais l'amour sous emprise détruit beaucoup et le chemin est long.

Je n'avais pas remarqué à quel point j'avais été conditionnée par un premier amour qui m'a violée et bousillée.

 

Je n'avais pas fait attention à tous ces petits gestes que je ne fais plus pour aller vers l'autre.

Je refuse d'être approchée de trop près, d'être touchée physiquement, mais mentalement aussi.

 

Je n'avais pas remarqué l'armure qui ne permettait à personne de m'approcher.

La manière dont mon cœur s'était verrouillé.

 

Et tous les petits changements, ma froideur, mon recul, ma distance…

Cette peur de l'autre.

 

Peur d'être toujours trop près, d'être brûlée, calcinée, détruite.

 

Je me protégeais d'un monde que j'avais appris comme étant violent.

Je me protégeais trop et je regrettais, par le même coup, la distance que je sentais de la part des autres.

 

Sans me rendre compte que cette distance, elle venait de moi-même....

Sans me rendre compte que c'était moi qui me mettait à l'écart, et qui ne permettait à personne d'approcher.

 

Il faut réapprendre que la douceur ne deviendra pas douleur et que les caresses ne transformeront pas en griffures.

 

L'amour n'a jamais été mal et n'est jamais censé faire mal.

Et la douleur n'a jamais été une bonne chose.

 

Il faut réapprendre à se livrer sans se croire en danger, lâcher prise et se laisser aller aux belles choses, au bonheur, à la vie.

 

Il faut désapprendre la peur, la froideur, et ouvrir tout doucement cette armure autour du cœur.

samedi 11 septembre 2021

Samedi 11 septembre 2021

Les angoisses de minuit sont différentes des angoisses de midi.

 

A minuit, sous l’infini du ciel sombre et noir, les peurs creusent un puits profond où l’on peut facilement tomber.

Un puits qui se remplit de larmes, où l’on peut se noyer.

 

A minuit, les monstres sortent de dessous le lit pour venir nous griffer, nous mordre, nous avaler.

Il n’y a nulle part où aller, nul endroit où se cacher.

Ils sortent, un à un, et nous rongent le ventre.

 

Les idées noires dessinent sur l’écran de nos rêves de funestes pensées qui s’incrustent dans le cœur.

 

Il n’y a rien d’autre à faire, alors, que regarder la lune. Et suivre sa course lente dans le ciel étoilé.

Il n’y a rien d’autre à faire, que de fermer les yeux et laisser le temps couler.