vendredi 14 juin 2019

Samedi 02 mars 2019


Il m’est arrivé de vouloir apaiser des conflits en brandissant mon passé de victime qui a souffert.
Mais après ça, je me sentais comme sale : il n’était pas logique de quémander la pitié ou la condescendance pour excuser ce que j’avais fait ou dit, pour éviter qu’on soit fâché contre moi, qu’on me fasse du mal.

Je n’avais pas compris qu’il y a une différence entre être une victime et se servir de son statut de victime pour éviter les conflits.

Lorsqu’on est une victime, ce n’est pas écrit sur notre front (bien qu’on s’imagine le contraire) et les personnes en face de nous agissent normalement.

Alors que, lorsqu’on se sert de son statut de victime, on le sort comme un atout, et on sera traité uniquement selon ce biais…

Le fait est qu’on ne peut pas s’en sortir toujours en disant « Hey, je suis une victime, je suis fragile » lorsque quelqu’un nous traite mal ou nous met en face de nos erreurs.

Et puis les choses peuvent assez vite s’envenimer pour savoir qui souffre le plus et qui mérite le plus d’être traité gentiment et pardonné dans ses erreurs…
 Comme une sorte de concours de « qui mérite la pitié de l’autre ».

Et s’assurer d’être celui qui souffre le plus, pour en sortir toujours gagnant…
Du moins est-ce l’impression que cela nous donne.
Parce que, finalement, nous ne gagnons rien…

Pointer le doigt sur notre passé de victime pour sortir d’une situation conflictuelle, cela attire la pitié, la sympathie, la gentillesse.
Cela peut aussi créer une nouvelle situation d’abus.

Mais en aucun cas ça n’apporte l’amour ou l’amitié.

 Si j’ai agi de la sorte autrefois, j’ai fini par retenir la leçon. Je ne veux plus brandir mon étendard de victime au moindre problème.
J’ai envie d’être traitée comme tout le monde, de subir la colère s’il y en a, mais aussi de mériter l’amour au lieu de quémander une sympathie faussée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire