Lundi 20 mai 2019

Je veux devenir meilleure que mes abuseurs.

Meilleure humainement.

Pas dans un souci de vengeance stérile dont ils n’auraient que faire.

Mais pour me prouver que le mal que l’on m’a fait n’a pas atteint mon innocence et ma pureté humaine.

S’il me faut être définitivement différente d’eux, alors je deviendrai ouverte, positive, joyeuse, pleine de compassion.

Pleine de Vie.

Je crois fermement qu’il est possible de faire pousser des fleurs dans le marécage qui vit en moi.

Ce marécage créé par ceux qui m’ont fait du mal, et dans lequel j’ai manqué plusieurs fois de me noyer.

Cette crasse qu’ils nous transmettent en nous touchant avec leurs mains sales, qui demeure en nous longtemps après, et que nous pourrions répandre autour de nous à notre tour, si nous n’y prenons pas garde…

Je veux neutraliser ma colère.

Je veux apprendre à ne pas répondre au mal par le mal.

Je veux pardonner, tout pardonner.

Ne plus poser de questions, ne plus exiger de réponses.

Que les mystères restent mystères, mais qu’ils ne m’empêchent pas de continuer ma route.

Je veux demeurer ouverte à l’échange, ouverte au monde, quand eux restent fermés, bloqués dans leur culpabilité étouffante.

Et sortir de la cage, enfin. Me libérer de tout ça.

Devenir même meilleure que ce que j’aurais dû être si je n’avais pas vécu tout ça…