Ce
n’est pas parce qu’on donne l’impression d’y arriver
Qu’on
y arrive.
Ce
n’est pas parce qu’on donne l’impression d’être courageux
Qu’on
l’est
Ce
n’est pas parce qu’on donne l’impression d’être fort
Qu’on
l’est
Et
ce n’est pas parce qu’on donne l’impression de s’en sortir seule
Qu’on
a besoin de solitude.
Non,
on n’y arrive pas tous les jours,
Non,
on n’est pas forcément courageux
Et
cette force n’est venue que par défaut de la vie,
Tout
comme la solitude…
Parfois,
on aimerait avoir le courage de dire :
Je
suis faible
Je
n’y arriverai pas toute seule
J’ai
peur
J’ai
besoin d’aide
Mais
on n’y arrive pas…
Parfois,
on aimerait avoir le courage de dire :
Je
ne suis pas ce que vous croyez
Je
ne suis pas cette image que je vous renvoie
Je
suis tout sauf ça.
Mais
on n’y arrive pas…
Parce
qu’on a peur du monde, on a peur des gens, on a peur d’appeler à l’aide et de
passer pour faible.
Parce
que notre force, notre courage, se sont créés dans la solitude la plus totale.
Ce
que les gens semblent nous envier, ils ne savent pas qu’on l’a gagné dans la
douleur.
Et
qu’on regrette cette vie qui nous a forgé, cette vie qui nous a donné l’image
qu’ils ont de nous…
Alors
que tout au fond, il y a une petite fille qui pleure et qui demande au monde « Pourquoi ? »
Pourquoi
j’ai dû construire mon paradis au milieu de l’enfer ?
Et
pourquoi je continue de vivre, alors qu’il y a longtemps que j’aurais dû mourir ?
Pourquoi
faut-il avoir vécu tout ça, pour devenir qui je suis aujourd’hui ?