Depuis un an et demi que j’écris sur cette
page, les choses ont évolué, mon caractère a changé.
Avant, je n’avais pas confiance en moi, je
m’écrasais devant les autres, j’acceptais tout, je m’excusais d’exister.
J’avais peur que des membres de ma famille
tombent sur cette page, je culpabilisais d’écrire à ce sujet.
Depuis quelques temps je sens que je n’ai plus
peur.
J’ai repris confiance en moi, je ne m’excuse
plus d’être ce que je suis, je me fiche que ma famille tombe sur cette page
(d’autant que, de toute façon je n’existe plus pour certains d’entre eux, et
j’ai fait le deuil de ça aussi).
Je ne m’écrase plus.
Je sais dire où sont mes limites, j’apprends à
les respecter et à me respecter moi-même.
Ecrire, ou s’exprimer de n’importe quelle
manière, même si ce n’est pas publiquement comme je le fais ici, je suis
persuadée que ça aide.
Ça aide à extérioriser le traumatisme, ça fait
sortir beaucoup de choses, et ça nous aide à nous comprendre nous-mêmes.
Au début c’est surtout la rage qui est sortie.
Puis peu à peu, j’ai commencé à écrire sur ce
que je ressentais, comment je le ressentais, les situations qui se sont
présentées à moi et les réactions que j’ai eues.
En me relisant avec le recul, j’ai retenu des
leçons des erreurs que j’avais pu faire, j’ai compris mes faiblesses, mais mes
forces aussi.
Entre ce que j’écris ici, et ce que j’écris
dans mon journal, j’ai beaucoup de matière à réflexion sur tout ce que je vis
et ressens.
Il n’y a pas de remède miracle, il y a les
hauts et les bas, les moments de courage et les moments de faiblesse.
Je ne dis jamais « je vais bien
maintenant », je dis simplement « aujourd’hui je me sens bien »
parce que je ne sais jamais de quoi demain sera fait. Parce que je ne suis
jamais sûre d’être complètement stable.
Mais j’ai trouvé quelque chose qui, je le
crois, me fait avancer chaque jour un peu plus, et le plus important, quelque
chose qui me rend plus forte face au traumatisme et à la dépression.
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