La course à la prescription…
A la base je portais plainte « pour éviter de le regretter plus
tard » à cause de la prescription.
A la base je portais plainte de manière thérapeutique, d’ailleurs je l’ai
écrit au procureur, « mon geste est avant tout thérapeutique ».
Je pensais survivre au classement. Je pensais comprendre le classement, je
pensais que ce qui comptait était d’avoir été entendue par la justice.
Entre-temps j’ai changé. J’ai voulu, j’ai souhaité une enquête. Même si on
ne retrouvait pas le coupable, je souhaitais que l’arbre soit secoué, que le
coupable prenne peur, où qu’il soit, qu’il pense à moi, qu’il sache.
Et puis. L’affaire a été classée pour un motif que je trouve injuste.
« Auteur inconnu ». Je me suis dit qu’avant de classer une
affaire pour coupable inconnu il fallait peut-être faire une enquête pour le
chercher, cela me paraissait logique, tellement logique… Je ne me suis pas
sentie entendue.
Depuis je suis dans une course à la prescription. Il me reste un an. Une
année entière. Une seule année. La dernière.
Après c’est fini.
Une année pendant laquelle j’ai envie de soulever des montagnes. Faire de
mon mieux pour trouver tous les éléments permettant d’ouvrir une enquête. Faire
bouger les choses.
Je ne sais pas ce que je ferai après, mais pour l’instant je fais la course
à la prescription…
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