vendredi 14 juin 2019

Samedi 16 décembre 2017


La course à la prescription…
A la base je portais plainte « pour éviter de le regretter plus tard » à cause de la prescription.
A la base je portais plainte de manière thérapeutique, d’ailleurs je l’ai écrit au procureur, « mon geste est avant tout thérapeutique ».
Je pensais survivre au classement. Je pensais comprendre le classement, je pensais que ce qui comptait était d’avoir été entendue par la justice.
Entre-temps j’ai changé. J’ai voulu, j’ai souhaité une enquête. Même si on ne retrouvait pas le coupable, je souhaitais que l’arbre soit secoué, que le coupable prenne peur, où qu’il soit, qu’il pense à moi, qu’il sache.
Et puis. L’affaire a été classée pour un motif que je trouve injuste.
« Auteur inconnu ». Je me suis dit qu’avant de classer une affaire pour coupable inconnu il fallait peut-être faire une enquête pour le chercher, cela me paraissait logique, tellement logique… Je ne me suis pas sentie entendue.
Depuis je suis dans une course à la prescription. Il me reste un an. Une année entière. Une seule année. La dernière.
Après c’est fini.
Une année pendant laquelle j’ai envie de soulever des montagnes. Faire de mon mieux pour trouver tous les éléments permettant d’ouvrir une enquête. Faire bouger les choses.
Je ne sais pas ce que je ferai après, mais pour l’instant je fais la course à la prescription…

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