vendredi 14 juin 2019

Mercredi 13 juin 2018


Il y a le gouffre, et il y a moi.
Je passe mon temps à essayer de remplir ce gouffre de fleurs et de soleils, à essayer de mettre des petites étoiles qui brillent pour le rendre plus joli. Mais ça reste un gouffre.
Tu peux le décorer comme tu veux, il est toujours là. Tu peux y mettre toutes les lumières, toutes les bougies que tu veux pour l’éclairer, il y aura toujours des parts d’ombre.
Alors, à quoi ça sert de se battre ?

Il y a la fierté du chemin accompli, la fierté d’être allé si loin, plus loin encore que là où on pensait aller, la fierté toute bête d’être en vie malgré tout.
Et quand je regarde mon chemin, j’ai de quoi être fière.
Et il y a sans doute d’autres choses merveilleuses qui m’attendent sur la route, malgré les embûches qui tenteront de m’empêcher d’atteindre mon but.
Mais parfois, il y a la bonne vieille question « à quoi bon ? », il y a les moments de doute, les moments de désespoir. Parfois, je vois encore le gouffre malgré toutes les paillettes avec lesquelles je tente de le décorer.
Il est là, il fait toujours aussi mal, je me sens toujours aussi sale, meurtrie.

Je fais tout ce que je peux pour avoir le sourire, trouver la vie belle, chercher les petits trucs positifs et mignons.

Parfois, je regarde les gens, j’observe ceux qui sourient, qui ont l’air de trouver la vie si légère et si magnifique, et je me demande si eux aussi ont un gouffre. Si eux aussi, au fond, ils ne font pas tout ça pour oublier la noirceur.

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