Être victime, c’est se questionner.
Sans arrêt, sur notre passé, nos abuseurs, et
les Pourquoi.
Se questionner un peu trop, certes, mais
chercher les réponses nous aide à avancer.
Nous grandissons, nous mûrissons par cette
recherche du puzzle inachevé.
Parfois nous avons les réponses, et parfois
pas.
Le chemin est long et fatigant.
Mais nous ne cessons pas de grandir.
Et quand plus tard, adultes, grandis, nous revenons vers nos abuseurs, nous nous étonnons de leur petitesse.
Eux ne grandissent pas.
Ils sont restés au même stade, ne se sont
jamais posés de questions, n’ont jamais cherché de réponses.
Et malgré leur silence qui peut constituer une
violence de plus -comme une dernière volonté de nous abattre-, nous savons que
nous avons gagné.
Parce que le silence suggère qu’ils n’ont pas
la force de prendre leurs responsabilités et d’assumer leurs actes.
Le silence suggère leur fragilité bien plus
grande que la nôtre : assumer les tuerait.
Ils préfèrent le confort du déni.
Et comment vieilliront-ils alors, avec tout ce
mal en eux qui les ronge jour après jour ?
Pendant que nous, en évoluant d’année en
année, de question en question, nous serons passés à des stades supérieurs.
Devenant, peut-être, de meilleures personnes.
Je n’espère aucun mal à ceux qui m’en ont
fait.
J’espère simplement qu’un jour ils trouveront
la sagesse, qu’un jour quelque chose se débloquera en eux et qu’ils pourront dire
Voilà ce que j’ai fait.
Qu’ils pourront se libérer de ce qui les
ronge, devenir responsables et adultes face à tout cela.
Je leur souhaite de trouver ce chemin, de trouver
des réponses en eux-mêmes pour peut-être, enfin, chercher notre pardon.
Et peut-être, enfin, trouver leur propre paix.
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