lundi 17 juin 2019

Lundi 17 juin 2019


Être victime, c’est se questionner.
Sans arrêt, sur notre passé, nos abuseurs, et les Pourquoi.
Se questionner un peu trop, certes, mais chercher les réponses nous aide à avancer.

Nous grandissons, nous mûrissons par cette recherche du puzzle inachevé.
Parfois nous avons les réponses, et parfois pas.

Le chemin est long et fatigant.

Mais nous ne cessons pas de grandir.

Et quand plus tard, adultes, grandis, nous revenons vers nos abuseurs, nous nous étonnons de leur petitesse.

Eux ne grandissent pas.
Ils sont restés au même stade, ne se sont jamais posés de questions, n’ont jamais cherché de réponses.

Et malgré leur silence qui peut constituer une violence de plus -comme une dernière volonté de nous abattre-, nous savons que nous avons gagné.

Parce que le silence suggère qu’ils n’ont pas la force de prendre leurs responsabilités et d’assumer leurs actes.

Le silence suggère leur fragilité bien plus grande que la nôtre : assumer les tuerait.

Ils préfèrent le confort du déni.

Et comment vieilliront-ils alors, avec tout ce mal en eux qui les ronge jour après jour ?

Pendant que nous, en évoluant d’année en année, de question en question, nous serons passés à des stades supérieurs.

Devenant, peut-être, de meilleures personnes.

Je n’espère aucun mal à ceux qui m’en ont fait.

J’espère simplement qu’un jour ils trouveront la sagesse, qu’un jour quelque chose se débloquera en eux et qu’ils pourront dire Voilà ce que j’ai fait.

Qu’ils pourront se libérer de ce qui les ronge, devenir responsables et adultes face à tout cela.

Je leur souhaite de trouver ce chemin, de trouver des réponses en eux-mêmes pour peut-être, enfin, chercher notre pardon.

Et peut-être, enfin, trouver leur propre paix.

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