A trop souffrir, on en oublie la vie normale.
La vie normale est joyeuse, elle ne fait pas
souffrir.
Elle ne devrait pas.
Je me rends compte de tous ces mécanismes qui
me font penser au pire, toujours.
J’oublie que la majorité des gens ne sont pas
malsains, que la majorité des gens vivent la vie normale et ne pensent pas,
n’imaginent pas un seul instant faire du mal.
J’ai trop vécu de l’autre côté des frontières,
là où souffrir et faire souffrir sont normes.
J’ai trop vécu près de ceux qui pensent, qui
désirent, qui ne vivent que pour faire mal.
A côté de ça, je trouve mon mari trop
innocent : il ne voit le mal nulle part, et moi je vois le mal partout.
Mais si c’était lui qui avait raison ?
Si c’était lui qui était du bon côté et
simplement moi qui, depuis tout ce temps, marchais sur le mauvais
trottoir ?
La vie ne fait pas souffrir, l’amour ne fait
pas souffrir.
La vie est joyeuse, l’amour est beau.
Et si c’est triste et moche, c’est qu’il y a
un problème.
On s’habitue trop vite à la laideur, aux côtés
sombres.
Et alors on oublie la lumière, le bonheur, la
simplicité.
On oublie que les caresses ne doivent pas
faire mal, que les baisers peuvent être doux, que la vie peut être simple.
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