Ces derniers mois ma sexualité s’est
grandement améliorée du fait que les flash-back n’interviennent plus de manière
intempestive.
J’ai l’impression de ne plus détester les réactions ou les
fluides de mon corps, de me sentir de moins en moins sale, d’arriver plus
facilement à me détendre.
Ce n’est pas la première fois que j’ai une
période d’accalmie -là comme ailleurs j’ai eu mes hauts et mes bas- mais j’ai
l’impression que cette fois c’est différent, parce que je gère de mieux en
mieux mon stress et mes peurs, parce que plus je me libère en écrivant et plus
je guéris intérieurement.
Je ne sais pas si c’est bizarre, le fait que
malgré tous ces problèmes je n’ai jamais détesté ni repoussé le sexe, tant
qu’il est fait avec mon consentement, dans le respect de ma personne, et avec
amour.
C’est compliqué pour une victime peut-être
d’avouer qu’elle a une sexualité, cela pourrait sans doute faire d’elle une
« mauvaise victime » voire une menteuse…
Aux yeux du monde extérieur, une « bonne
victime » est certainement censée rester dépressive et ne plus jamais
avoir de relations sexuelles…
Avoir une sexualité normale a toujours été
important pour moi, je souhaitais de tout mon cœur pouvoir vivre ce que les
non-traumatisés vivent, pouvoir ressentir ce qu’ils ressentent, faire
l’expérience de l’abandon total.
Il n’est jamais évident d’en parler, mais
peut-être que c’est ça qu’il faut pour que les gens comprennent les
conséquences et le traumatisme…
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