vendredi 14 juin 2019

Lundi 19 février 2018


Ces derniers mois ma sexualité s’est grandement améliorée du fait que les flash-back n’interviennent plus de manière intempestive.
J’ai l’impression  de ne plus détester les réactions ou les fluides de mon corps, de me sentir de moins en moins sale, d’arriver plus facilement à me détendre.
Ce n’est pas la première fois que j’ai une période d’accalmie -là comme ailleurs j’ai eu mes hauts et mes bas- mais j’ai l’impression que cette fois c’est différent, parce que je gère de mieux en mieux mon stress et mes peurs, parce que plus je me libère en écrivant et plus je guéris intérieurement.
Je ne sais pas si c’est bizarre, le fait que malgré tous ces problèmes je n’ai jamais détesté ni repoussé le sexe, tant qu’il est fait avec mon consentement, dans le respect de ma personne, et avec amour.
C’est compliqué pour une victime peut-être d’avouer qu’elle a une sexualité, cela pourrait sans doute faire d’elle une « mauvaise victime » voire une menteuse…
Aux yeux du monde extérieur, une « bonne victime » est certainement censée rester dépressive et ne plus jamais avoir de relations sexuelles…
Avoir une sexualité normale a toujours été important pour moi, je souhaitais de tout mon cœur pouvoir vivre ce que les non-traumatisés vivent, pouvoir ressentir ce qu’ils ressentent, faire l’expérience de l’abandon total.
Il n’est jamais évident d’en parler, mais peut-être que c’est ça qu’il faut pour que les gens comprennent les conséquences et le traumatisme…

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