vendredi 14 juin 2019

Jeudi 28 juin 2018


Quand elle est partie en guerre elle savait que ce ne serait pas facile tous les jours. Elle a accepté ça.
Mais elle n’avait pas vraiment le choix non plus.
Depuis le début, elle n’a eu aucun choix. Il a fallu qu’elle apprenne à accepter ce qu’on lui avait fait, ce que ça lui avait fait, les pots cassés, et tout ce qui va avec.
C’était ça ou mourir. Une question de survie.
Elle est partie en guerre pour continuer, assurer son avenir.
Elle a dit Je ne veux plus survivre, je veux vivre, c’est mon combat.
Elle a dit J’irai jusqu’au bout.
Depuis, il y a les matins glorieux et les matins difficiles.
Les matins où elle ne sait plus si ça vaut la peine de se lever, pourquoi elle fait tout ça déjà, et est-ce qu’elle a envie de continuer, vraiment ?
Elle voudrait que ça s’arrête mais elle sait aussi qu’elle y a pris goût, fascinée par la force soulevée par sa colère, la révolte qui fait battre son cœur et bouillir ses veines. Elle ne sait plus si elle pourrait revenir à une vie plus calme, ordonnée. Il y a trop longtemps qu’elle vit comme ça.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire