Il y a deux couches superposées : mes
sentiments en surface, et mes sentiments en profondeur.
En surface, je vais bien, mais sinon ?
Au fond, tout au fond, cette pieuvre avec ses
tentacules, qui retient certaines choses.
Cette pieuvre d’angoisse toute noire.
Je ne vais pas assez au fond des choses.
Si j’avais un moyen, une solution pour accéder
à ce que cache la pieuvre.
J’ai trop appris à taire les choses, ce que je
suis réellement, ce que je ressens vraiment.
Ne pas trop montrer, ne pas trop dire, et j’ai
fini par me prendre à mon propre jeu.
Je social. Masque social.
Je me cache à moi-même les choses importantes.
Je me cache le monstre.
Comme si j’avais posé une chape de plomb,
fermé les portes, verrouillé tout.
Je garde trop le contrôle de moi-même en
moi-même.
Comment libérer tout ça ?
Quelle est la vérité de la pieuvre ?
Un puits sans fond. Noir. Le désespoir. La
mort.
Le vertige du désespoir.
Si je tombe dedans, je meurs.
Si je vois ce qu’il y a dans le trou, je
deviens folle.
C’est pour ça que je dois garder le contrôle.
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