L’autre jour j’ai pris conscience de toutes
ces choses que je fais avec mon mari mais que je n’arriverai pas à faire
seule :
Faire une longue route en voiture, se garer en
ville ou dans un parking sous-terrain, faire un voyage dans l’inconnu comme
nous avons fait cet été lorsque nous sommes partis en camping-car, appeler pour
prendre certains rendez-vous, faire des réservations, parler à des gens, etc.
Il y a des choses que je fais uniquement quand
il est là, parce qu’il est là pour me guider, parce que je me sens mieux quand
il est là, et il y a les choses que je le laisse faire parce que je ne m’en
sens pas encore capable.
Il y a certaines personnes à qui je n’arrive
pas à parler s’il n’est pas là pour m’assurer un moteur de conversation.
Je prends de plus en plus d’autonomie et ne
serait-ce que conduire ma voiture toute seule a été ma plus grande aventure
quand j’ai eu le permis, il y a quatre ans.
Mais l’autre jour je me suis rendu compte à
quel point, vraiment, sans lui je ne suis rien.
C’est seulement la confiance qu’il soit auprès
de moi qui me donne le courage de faire certaines choses.
Quand j’ai un rendez-vous en ville, je
m’arrange pour me garer sur le parking d’un centre commercial, et ensuite je
marche. Cela m’évite de trop stresser ou de paniquer pour me garer.
Nous avons cette chance d’avoir des petits
centres commerciaux très proches des deux grandes villes près desquelles nous
habitons, sinon je ne pourrais pas le faire…
Lorsque je dois faire quelque chose toute
seule, je trouve toujours des solutions alternatives pour angoisser le moins
possible, et quand il n’est pas possible de faire autrement, je prends mon
courage à deux mains parce que je n’ai pas le choix.
Et c’est seulement comme ça que j’évolue,
finalement : quand mon mari n’est pas disponible et que je dois me
débrouiller toute seule… Quand, après avoir fait mille fois une chose en sa
présence, je prends conscience que je peux le faire seule.
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