J’ai entendu ces mots l’autre jour :
« Vous n’êtes pas cassé, vous n’avez pas
besoin d’être réparé. Vous avez sans doute besoin de guérir, mais pas d’être
réparé.
La dissociation est une protection mise en
place par votre cerveau pour vous aider à survivre au traumatisme. Une
Protection ! ».
Cette manière de voir les choses me plaît
beaucoup.
Même si j’avoue que j’ai du mal à penser les
choses sous cet angle, pour le moment.
Quoi que les gens extérieurs à notre situation
puissent penser ou dire, nous ne sommes ni cassés, ni malades, ni fous… Nous ne
faisons pas semblant de nous rajouter des problèmes, nous n’inventons rien,
nous ne mentons pas.
Nous sommes blessés, meurtris, et parfois
totalement perdus.
La dissociation, le syndrome de stress
post-traumatique, les crises d’angoisse, la dépression, les pensées
suicidaires, l’anorexie, la boulimie, l’automutilation, sont des manifestations
de la blessure interne.
Nous pouvons avoir un jugement très dur envers
nous-mêmes, et s’ajoute à cela le jugement des autres…
Nous devrions être moins sévères, moins
critiques. Nous sommes blessés, et nous devons apprendre à nous aimer, avec la
blessure d’abord.
Ensuite, il nous faudra guérir la blessure.
Le reste est secondaire : je n’ai plus
envie d’avoir peur d’être qui je suis, ou de dire qui je suis, entre le
quotidien du traumatisme et la réalité de ce que je vis…
Si je me sens en confiance, je m’ouvre, je
parle, je raconte, et la personne pensera ce qu’elle voudra, dira ce qu’elle
voudra, ça m’est égal. Qu’on m’accepte ou non, ça m’est égal.
Voilà
ce que j’ai envie d’être : m’aimer, m’accepter, prendre soin de moi, et
m’affirmer un peu plus… Au lieu d’avoir peur tout le temps, de douter d’en
avoir trop dit ou pas assez, de me cacher pour éviter de trop confier… Ou de
fabriquer des masques et des attitudes qui ne sont pas moi.
Parce que je ne suis ni cassée, ni malade, ni
folle, mais simplement Blessée.
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