vendredi 14 juin 2019

Dimanche 10 février 2019


J’ai entendu ces mots l’autre jour :
« Vous n’êtes pas cassé, vous n’avez pas besoin d’être réparé. Vous avez sans doute besoin de guérir, mais pas d’être réparé.
La dissociation est une protection mise en place par votre cerveau pour vous aider à survivre au traumatisme. Une Protection ! ».
Cette manière de voir les choses me plaît beaucoup.
Même si j’avoue que j’ai du mal à penser les choses sous cet angle, pour le moment.

Quoi que les gens extérieurs à notre situation puissent penser ou dire, nous ne sommes ni cassés, ni malades, ni fous… Nous ne faisons pas semblant de nous rajouter des problèmes, nous n’inventons rien, nous ne mentons pas.

Nous sommes blessés, meurtris, et parfois totalement perdus.

La dissociation, le syndrome de stress post-traumatique, les crises d’angoisse, la dépression, les pensées suicidaires, l’anorexie, la boulimie, l’automutilation, sont des manifestations de la blessure interne.

Nous pouvons avoir un jugement très dur envers nous-mêmes, et s’ajoute à cela le jugement des autres…

Nous devrions être moins sévères, moins critiques. Nous sommes blessés, et nous devons apprendre à nous aimer, avec la blessure d’abord.
Ensuite, il nous faudra guérir la blessure.

Le reste est secondaire : je n’ai plus envie d’avoir peur d’être qui je suis, ou de dire qui je suis, entre le quotidien du traumatisme et la réalité de ce que je vis…

Si je me sens en confiance, je m’ouvre, je parle, je raconte, et la personne pensera ce qu’elle voudra, dira ce qu’elle voudra, ça m’est égal. Qu’on m’accepte ou non, ça m’est égal.

 Voilà ce que j’ai envie d’être : m’aimer, m’accepter, prendre soin de moi, et m’affirmer un peu plus… Au lieu d’avoir peur tout le temps, de douter d’en avoir trop dit ou pas assez, de me cacher pour éviter de trop confier… Ou de fabriquer des masques et des attitudes qui ne sont pas moi.

Parce que je ne suis ni cassée, ni malade, ni folle, mais simplement Blessée.

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