vendredi 14 juin 2019

Mardi 09 octobre 2018


Le chant des oiseaux la fait souffrir.
Le chant des oiseaux lui rappelle la douceur et la simplicité de la vie.
Une douceur et une simplicité qu’elle ne connaît pas. Qu’elle ne connaîtra jamais.
Le chant des oiseaux lui rappelle le repos, la beauté, le bonheur.
Et elle sent sa blessure à l’intérieur qui s’allonge, son enfer qui s’ouvre comme pour lui montrer que non, jamais elle ne connaîtra le repos.
C’est trop tard pour elle.
La beauté lui fait mal. La beauté lui rappelle la laideur qui la ronge.
Elle est de l’autre côté. Elle n’est pas faite pour le bonheur. On l’a poussée en bas de la falaise.
Elle pourra remonter, sans doute, et voir le paysage, la beauté, la gentillesse, la douceur. Elle pourra remonter et connaître le bonheur.
Mais tout ce qu’elle verra lui rappellera l’enfer qu’elle a vécu, le temps qu’elle a perdu.
Tout ce qu’elle verra la fera pleurer.
Elle ne pourra pas s’empêcher d’en souffrir.
Parce qu’elle continuera de regarder en bas, où elle a passé tout ce temps. Parce qu’elle aura encore en elle le visage des monstres qu’elle y a vu et les blessures sanglantes qui ne se referment pas.
Son âme lui paraît morte. Peut-on encore goûter la vie après ça ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire