Le psychologue m’a fait comprendre que les
gens prenaient de l’importance pour moi à partir du moment où ils me croyaient.
C’est mon thermomètre dans les
relations : tu me crois = je peux te faire confiance, nous sommes vraiment
amis, je t’en dirai peut-être plus ; tu ne me crois pas = je ne te fais
pas confiance, notre relation sera désormais limitée.
Si je te parle de mes problèmes, c’est que je
te fais déjà un peu confiance, ne me déçois pas : crois-moi…
Il y a une personne en particulier qui sait
tout, absolument tout, et qui ne m’a jamais dit clairement « Je te
crois ».
C’est une personne qui a toujours été là, qui
a toujours été à l’écoute, et pourtant je manque de confiance en elle parce
qu’elle n’a jamais dit les mots magiques me permettant de me positionner.
C’est quelqu’un d’important pour moi mais
parfois je doute, juste à cause de ça.
J’ai besoin que les choses soient dites, que
les mots soient posés. Il faut que tout soit clair, sinon je ne saurais pas où j’en
suis, dans la relation, face à l’autre, mais aussi face à moi-même…
En fin de compte, ma blessure est trop grande
et j’ai besoin de la validation des autres.
Ne pas me croire, c’est me remettre en
question, me mettre en doute.
Ne pas me croire, c’est nier mon vécu, et bien
au-delà, nier mon traumatisme et mon mal-être.
Nier qui je suis…
Certes, il y a le besoin de se protéger,
d’avoir des relations claires, où nous nous sentons en confiance, où nous
pouvons tout dire.
Mais je suis trop dépendante du regard des
autres et de leur avis sur mon passé.
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