mardi 16 mars 2021

Mardi 16 mars 2021

 

Je me souviens de moments de solitude.

Je me souviens de la jeune fille, perdue et seule, qui n’appelait pas à l’aide.

Parce qu’elle ne savait pas qu’elle pouvait être aidée.

Parce que la souffrance était le quotidien.

 

Je la regarde dans mon souvenir, et je souffre à nouveau, avec elle.

C’était une jeune fille et elle ignorait tout.

 

Elle ne savait pas que la vie n’était pas faite pour faire mal.

Elle ne savait pas qu’il y avait des mots pour décrire ce qu’elle ressentait.

Et des mains tendues qui attendaient qu’elle s’ouvre.

 

Quand la souffrance est là, il n’y a plus de place pour réfléchir, plus d’endroit où se réfugier.

Le corps fait mal, l’esprit fait mal, la douleur devient habitude.

La douleur devient la vie.

 

Là dehors, les gens sourient, alors on  sourit.

On n’est pas heureux : on imite le bonheur.

On l’imite tellement bien que parfois on croit que c’est ça, que c’est réel.

Mais derrière le masque, les ombres grouillent et nous rattrapent très vite.

 

Je me souviens de moments de solitude, je me souviens de la jeune fille qui n’avait plus d’âme, plus de corps, plus de vie.

 

Le temps a passé au dehors, mais ni sur elle ni sur moi.

Des années nous séparent, pourtant c’était hier.

Et quand je me souviens, c’est tout comme aujourd’hui.

samedi 13 mars 2021

Samedi 13 mars 2021

 

Je ne suis qu'une goutte d'eau, je ne suis rien, je ne suis personne.

Mais je suis importante, comme chacune des gouttes qui composent l'océan.

 

Juste une petite perle d’eau.

 

Peut-être celle qui fera déborder le vase, et peut-être pas.

 

Peut-être une autre, la première, l’avant-dernière, n’importe laquelle au final.

Qu’est-ce que ça change ?

 

Ce qui compte, c’est de faire partie du tout.

 

Une goutte peut aider à changer le monde, quelle que soit sa place dans le vase.

 

Elle se rajoute aux autres, celles qui étaient là avant, et celles qui viendront après…

 

Jusqu’à la goutte ultime, qui un jour déversera sur le monde toutes les autres.

 

Petite goutte, ne ressens pas trop fort ta solitude, même si tu as l’impression de l’être.

 

Tu n’es pas rien et tu n’es pas personne.

Ton combat est important, il vient rejoindre celui de toutes les autres.

 

Vendredi 12 mars 2021

 

J'ai changé le nom de ce blog, parce que ma vie s'ouvre sur un nouveau chapitre.

"La Reconstruction" était la vie avec le traumatisme, mais une vie teintée de désespoir et d'idées noires.

"Reconstruite" sera la vie -toujours avec le traumatisme- mais aussi, je l'espère, avec plus de sourires et plus d'espoirs.

 

jeudi 4 mars 2021

Jeudi 04 mars 2021

 

Arrive ce moment où, pour continuer le chemin, il faut abandonner la colère et faire la paix en soi.

 

La haine déchire tout, à l’intérieur de soi aussi. Quand la paix recolle les morceaux, et à l’intérieur de soi aussi…

 

Maintenant j’ai besoin de paix, et d’amour. Beaucoup, pour me recoller.

La haine n’a plus sa place, ni en moi ni nulle part.

 

Il est temps de dire adieu, et merci.

 

Merci pour ce feu, merci pour ces flammes, qui ont construit autant qu’elles ont détruit.

Merci de m’avoir guidée quand j’étais dans le noir.

 

Mais je dois m’éclairer d’une autre lumière maintenant, m’aider d’un autre feu.

Tout aussi intense, tout aussi fort, et qui ne détruit rien.

 

lundi 1 mars 2021

Lundi 1er mars 2021

 

On passe sa vie sur un fil, en  espérant qu’il ne casse pas.

Avec la peur qu’il casse, malgré tout, un jour.

Fait-on assez confiance au fil, en sa solidité ?

 

Quelles tensions peut subir un être humain, avant de craquer définitivement ?

 

Parce que c’est de ça qu’il s’agit.

Nous ne sommes que des êtres humains.

Quelle que soit la solidité du fil, le point de rupture ne peut pas être ignoré.

La possibilité du point de rupture…

 

J’ai passé ma vie en funambule, à marcher sur le fil de la vie et de la mort.

J’ai craqué mille fois déjà.

Et j’ai repris la route, à chaque fois.

J’ai fait des nœuds à mon fil et j’ai continué de marcher, en espérant les nœuds assez solides.

 

Qu’est-ce qui fait une vie ?

La solidité de ces nœuds…