Le bonheur ne fait pas toujours mal…
Inconsciemment, j’ai toujours mis joie et
tristesse dans une même balance : ces moments où j’étais heureuse étaient
mis en comparaison aux autres moments où je n’allais pas bien.
Le bonheur, c’était surtout quand je ne
souffrais pas.
Des moments simples, des moments calmes, des
moments sans crise.
La joie n’était joie que parce que je
souffrais presque continuellement à côté.
Et le bonheur faisait mal, parce qu’il n’était
jamais suffisant, jamais proportionnel à la souffrance.
Il y avait cette blessure qui s’ouvrait chaque
fois parce que je savais que le mal-être reviendrait, presque forcément.
Parce que la parenthèse de bonheur n’était
qu’une parenthèse.
Parce que je n’en profitais pas, trop occupée
à penser à la souffrance vécue et à venir.
Aujourd’hui, j’ai été heureuse, simplement.
Sans comparaison à rien.
Aujourd’hui, il n’y avait rien d’autre que
l’instant présent.
Il n’y avait aucune tristesse, aucune pensée
telle que « J’ai tellement souffert, je souffrirai peut-être encore,
et tout ceci gâche tellement ce que je vis là ».
C’était juste moi et la beauté du moment qui
s’offrait à moi.
Pas d’extrapolation du passé à l’avenir.
Juste, le présent.
Et alors, quand on est dans le présent, le
bonheur ne fait pas mal.
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