dimanche 27 septembre 2020

Dimanche 27 septembre 2020

 Mon âme hantée pousse des cris dont je ne sais que faire

Personne ne comprend rien à mes humeurs lunaires,

Je suis seule et perdue comme dans un désert

Ma vie n’a aucun sens, et je m’y perds…

 

Il y a ce vide puissant qui m’attire vers le bas

Je résiste sans fin et puis je me débats,

Je ne sais, à la fin, ce qui en moi gagnera

Et j’ai peur à chacun de mes pas…

 

Et puis tu viens poser un sourire sur mes larmes

Ton regard doux et confiant me désarme,

Tu poses tes mains sur mes blessures :

Je m’autorise enfin à laisser mon armure…

 

Et puis tu viens poser un baiser sur mon âme

Tu n’as pas peur de te brûler à mes flammes,

Ton cœur contre le mien murmure

Des mots que j’attendais : doux, simples et purs.

 

Je ne savais plus qui j’étais, je ne savais plus rien

Avec toi j’ai repris les rênes de mon destin,

Je me sens invincible quand tu me prends la main

Je n’ai plus peur de ce que sera demain…

 

Car tu as posé un sourire sur mes larmes,

Et puis tu as posé un baiser sur mon âme,

Et tes mains, sur mes blessures,

Et puis les mots que j’attendais : doux, simples et purs…

vendredi 25 septembre 2020

Vendredi 25 septembre 2020

 Respire…

Mais je retiens mon souffle


Détends-toi…

Mais mon ventre se serre

 

N’aie pas peur…

Je meurs de trouille

 

Aies confiance…

Je me méfie de tout

 

Repose-toi…

Je n’arrive pas à dormir

 

Calme-toi…

Mes nerfs sont enragés

 

Pense à autre chose…

Mais je ne pense qu’à ça

 

Occupe-toi…

Je n’arrive pas à me concentrer

 

Essaie, essaie quand même… Reprends tout depuis le début… Étape par étape, et petit à petit.

 

Respire…

Tu vas y arriver.

mercredi 23 septembre 2020

Mercredi 23 septembre 2020

 Retour à la case départ, comme souvent…

 

Le niveau zéro de la dépression.

Celui où on a l’impression de pédaler dans la semoule, l’impression de reculer plutôt qu’avancer.

Quand on perd le courage, et que toute force nous abandonne.

 

Pourtant, j’en ai parcouru, du chemin. Et j’en ai grimpé, des montagnes… J’ai de quoi être fière de moi, déjà, de tout ce que j’ai fait.

 

Alors quoi ?

Je sais qu’il en reste encore, et j’ai l’impression de ne plus en voir le bout.

 

Je pensais que certains événements marqueraient la fin.

Mais je n’imaginais pas qu’ils marquaient aussi le début d’autres choses… De nouveaux problèmes à résoudre, de nouvelles questions auxquelles répondre.

 

En ce moment, je me sens seule.

J’aimerais pouvoir poser le fardeau, le donner à quelqu’un d’autre.

Je n’ai plus envie de répondre aux questions, plus envie de résoudre les problèmes.

 

Que quelqu’un le fasse à ma place, que quelqu’un le fasse pour moi... Mais c’est une chose impossible.

 

Personne ne peut porter tout ça. Personne, y compris moi.

Mais moi, je suis obligée de le faire.

 

Mes proches m’aiment, me soutiennent, me font comprendre qu’ils sont là pour moi. Leur présence me réchauffe et m’apporte du réconfort.

 

Mais il y a des choses que je dois faire seule.

De longues portions de route, juste moi et mon sac de souffrances…

Il  y a les nuits d’insomnies et les journées noyées de larmes. Une tristesse qui semble ne jamais se tarir.

 

Juste moi et les images de ce qu’on m’a fait.

Et les nausées, les nausées douloureuses... L’envie de vomir les images.

Et comment vomir tout ça ? J’essaie avec les mots, mais ça ne suffit pas toujours.

 

Je suis de retour au niveau zéro de la dépression, et si l’ascenseur est en panne, je prendrai l’escalier. Mais je ne perds pas espoir d’y arriver quand même…

 

Après tout, peut-être que je vais un peu plus haut à chaque fois, et que ça dure un peu plus longtemps avant de redescendre.

 

Peut-être que mon sac se fait de moins en moins lourd aussi, à force de me raconter, dire la vérité, et faire toutes les démarches pour l’alléger le plus possible.

 

Au bout d’un moment, ça sera plus facile de grimper avec un sac à dos plus léger…

 

jeudi 17 septembre 2020

Jeudi 17 septembre 2020

 Mon corps est une zone de guerre.

 

Des cicatrices invisibles le sillonnent.

Je suis seule à savoir quels endroits ont été touchés. Seule à voir les marques rouges... Leurs mains, leurs bouches, Leurs sexes, ont laissé des traces de leurs passages.

 

Mon esprit est une zone de guerre.

 

Attaqué par les mots, les odeurs, les souvenirs... Ces mines qui explosent quand, par erreur, je fais un pas de trop dans telle ou telle direction.

 

Ma vie est une zone de guerre.

 

Je passe mon temps à éviter les balles : Les mots que je ne souhaite pas entendre, les caresses que je ne souhaite pas que l'on me fasse.

Les frôlements sur mon corps, une main sur mon épaule, la bise, la foule... Insupportables.

 

Les questions embarrassantes :

"Et tu fais quoi de ta vie ?"

 

Je fais tout pour éviter d'être touchée.

Je fais tout pour m'en sortir.

Je fais au mieux pour avoir la paix. A l'intérieur de moi. Et sur moi.

 

Je hisse le drapeau blanc, je signe des traités avec moi-même.

Mais le sang coule encore, les bombes explosent encore.

Et c'est pour ça que parfois j'ai besoin d'être seule.

C'est pour ça que parfois j'ai besoin de silence.

 

S'il te plaît ne me touche pas, ne pose pas de questions auxquelles je ne saurais répondre.

Je suis une zone de guerre, voilà tout ce que tu as besoin de savoir.