Les gens qui traversent la vie sans aucune
embûche ne savent pas la chance qu’ils ont. Ils ne savent pas apprécier la
caresse d’un rayon de soleil, la chaleur d’un bon café après avoir longtemps
pleuré, ni la douceur d’un après-midi calme après des jours et des semaines
d’ouragan.
J’ai tellement rêvé d’être à leur place,
d’avoir eu cette enfance normale et cet avenir serein. Mais parfois, je préfère
être juste moi et profiter des choses comme elles viennent.
C’est vrai que je ne peux pas dire « je
suis heureuse », je ne peux pas le dire dans la durée. Je peux dire
« j’ai été heureuse pendant une heure, une matinée, une journée, une
semaine, et c’était merveilleux ».
C’est vrai que, quand on me demande si
« ça va ? », je ne sais pas quoi répondre. « Ca
va ? », ça dépend par rapport à quoi ? Mon couple, ça va. Notre famille, ça va. Notre
maison, ça va. Moi, ça dépend. Des fois je vais, et des fois pas, mais ça ne
change rien au reste, ça n’annule pas tout ce qui va bien.
J’apprends à apprécier les moments de répit comme
des petits cadeaux de la vie, des bouffées d’air frais qui arrivent souvent
pile quand j’en ai besoin.
J’apprends à faire durer ces moments dans la
mesure du possible. A ne pas les gâcher, surtout, en pensant à tout ce qui ne
va pas dans ma tête. On a bien le temps pour penser à ce qui ne va pas.
Aussi parce que je vois le bonheur comme une
grande explosion qui envahit tout. C’est ce bonheur-là après lequel je cours.
Je vois trop grand, trop loin sans doute. Mais je ne vois pas pourquoi je n’y
aurais pas droit. Et je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas tout faire pour
y arriver.
J’y arriverai, ou pas. Mais j’aurais essayé.
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