Fermer les yeux sur une situation difficile,
je crois que nous le faisons tous à divers degrés et à divers moments de notre
vie, sans forcément nous en rendre compte.
Il n’y a pas que les violences sexuelles, il y
a plusieurs formes de violences et parfois nous préférons nous protéger en nous
aveuglant.
Ces derniers temps, je suis face à une
situation de ce genre : je pourrais choisir de ne pas voir, et je dois me
forcer pour garder les yeux ouverts.
La tentation de rester ignorante est grande…
Parce que certaines réalités sont vraiment
atroces, je préférerais ne pas savoir, revenir à un moment et à une époque où
l’innocence existait et où tout était plus simple…
Je suis donc là face à mes choix, et je commence
à comprendre ce que c’est que d’être de l’autre côté, ce choix que font parfois
les gens d’ignorer ce qui se passe, ce voile qu’ils préfèrent mettre sur la
réalité.
La vie est plus facile ainsi, d’une certaine
manière…
Nous ne sommes pas tous faits pour encaisser
les coups, et certains d’entre nous mourraient simplement de voir la vérité en
face.
Dans la situation dans laquelle je me trouve,
j’ai tout d’un coup du mal à en vouloir à tous ceux qui sont restés silencieux,
ont préféré parler d’autre chose, changer de sujet, ne pas en savoir plus, ne
pas poser de question…
Ceux qui ont continué de faire « comme
si » malgré toutes les évidences,
qui préféraient prétendre qu’ils ne savaient pas, qu’ils n’ont rien vu,
rien senti.
C’était leur manière à eux de se protéger,
pour éviter de disjoncter face à des événements qui les dépassaient
complètement.
C’est horrible et cela engendre notre colère,
une colère saine, mais c’est aussi humain et aucun d’entre nous ne peut
échapper totalement à ce genre de déni, dans d’autres moments difficiles, face
à d’autres situations…
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