Je ne veux plus dépendre des autres pour m’en
sortir.
Je ne veux plus pleurer, supplier, montrer mes
blessures, pour qu’ils me donnent leur
force et leur courage afin de m’aider à combattre mes problèmes.
Je ne veux plus attendre un geste, un mot, une
consolation, qui m’aideraient à tenir un jour ou un mois de plus sans avoir
envie de mourir.
Je veux trouver les ressources en moi-même.
Lors de la première hypnose, je m’étais
imaginée protégée dans un ascenseur de verre.
Hier, j’ai détruit l’ascenseur et je me suis
retrouvée nue face à des couteaux qui pourraient m’attaquer à tout moment.
Ces détails sont venus de moi, mais j’imagine
que nous faisons tous cela sous hypnose : ajouter des éléments qui
viennent de nous afin de renforcer la suggestion…
Je suis donc désormais nue face au danger qui
m’habite.
Et s’il devait revenir, je ferai tout ce qu’il
faut pour ne plus désespérer, ne plus m’accrocher aux autres, et chercher en
moi plutôt qu’ailleurs l’espoir, la force, le courage.
Ces quelques mois de vie sans mes angoisses
m’ont permis de réfléchir à beaucoup de choses.
Malgré le vide et l’impression d’une partie
manquante qui devenaient de plus en plus difficiles à supporter, j’ai pu
réfléchir posément sur ce que je voulais, comment je voyais les choses, et ce
qu’il fallait faire pour les changer.
Je ne sais pas comment le traumatisme va
revenir, de quelle façon il va m’envahir.
Je ne sais pas si j’aurais à ce moment-là
toujours les mêmes facultés et la possibilité réelle d’aller au bout de mes
décisions actuelles.
Mais j’ai besoin de me prouver que je peux le
faire.
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