vendredi 14 juin 2019

Vendredi 15 mars 2019


Je ne veux plus dépendre des autres pour m’en sortir.

Je ne veux plus pleurer, supplier, montrer mes blessures,  pour qu’ils me donnent leur force et leur courage afin de m’aider à combattre mes problèmes.

Je ne veux plus attendre un geste, un mot, une consolation, qui m’aideraient à tenir un jour ou un mois de plus sans avoir envie de mourir.

Je veux trouver les ressources en moi-même.

Lors de la première hypnose, je m’étais imaginée protégée dans un ascenseur de verre.
Hier, j’ai détruit l’ascenseur et je me suis retrouvée nue face à des couteaux qui pourraient m’attaquer à tout moment.

Ces détails sont venus de moi, mais j’imagine que nous faisons tous cela sous hypnose : ajouter des éléments qui viennent de nous afin de renforcer la suggestion…

Je suis donc désormais nue face au danger qui m’habite.

Et s’il devait revenir, je ferai tout ce qu’il faut pour ne plus désespérer, ne plus m’accrocher aux autres, et chercher en moi plutôt qu’ailleurs l’espoir, la force, le courage.

Ces quelques mois de vie sans mes angoisses m’ont permis de réfléchir à beaucoup de choses.

Malgré le vide et l’impression d’une partie manquante qui devenaient de plus en plus difficiles à supporter, j’ai pu réfléchir posément sur ce que je voulais, comment je voyais les choses, et ce qu’il fallait faire pour les changer.

Je ne sais pas comment le traumatisme va revenir, de quelle façon il va m’envahir.
Je ne sais pas si j’aurais à ce moment-là toujours les mêmes facultés et la possibilité réelle d’aller au bout de mes décisions actuelles.

Mais j’ai besoin de me prouver que je peux le faire.

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