mercredi 30 décembre 2020

Mercredi 30 décembre 2020

 

Décembre, à la limite de l’année, quelque part entre la fin et le début…

On espère toujours que ce sera un nouveau départ.

Mais ce ne sont rien de plus que des chiffres qui vont changer, et les mois qui vont repartir de zéro.

 

Le temps continue sa course, imperturbable, et il ne recommence jamais à un nouveau départ.

Demain ne sera pas différent d’aujourd’hui, et après-demain encore moins.

 

On sera la même personne dans le même monde.

Mais on aime à croire que… ou on joue à croire que tout sera différent…

 

Et en réalité je n’aime pas ça, cette déception, toujours, quand on se rend compte une fois de plus qu’il y a tromperie sur la marchandise, que demain n’est pas un autre jour, et que la nouvelle année qui vient ne sera pas si différente de celle qui se termine…

 

C’est seulement avec le recul que l’on peut dire si l’année a été bonne ou mauvaise pour soi-même.

 

On peut la souhaiter bonne, mais si on veut vraiment qu’elle soit meilleure que les autres, c’est nous-mêmes qui devrons changer quelque chose.

On ne peut rien espérer ni attendre du temps, il ne change pas et reste ce qu’il est.

 

La question est : Qu’allons-nous faire de ce temps, de cette année nouvelle qui s’offre à nous ?

Qu’allons-nous faire de cette fin, et de ce début qui nous tend les bras ? Ne les gâchons pas.

 

Prenons le temps de dire au-revoir à tout, et bonjour à tout.

Prenons le temps de fermer les portes qui doivent l’être, et d’ouvrir grands nos bras au renouveau qui nous attend.

 

Tout est expérience, tout est don de quelque chose, perte de quelque chose, et gain de quelque chose.

 

La somme de ces expériences peut se résumer en une année, un mois ou une semaine. La somme de ces expériences est notre vie, un tout.

 

Alors, je ne souhaite pas bonne année, mais Bonne Vie.

 

dimanche 20 décembre 2020

Dimanche 20 décembre 2020

 

Parfois j’ai l’impression que le monde se porterait mieux si je n’existais pas.

 

Je passe mon temps à dire des vérités que personne ne veut entendre.

Je suis gênante, dérangeante, par le simple fait de mon existence, par ce qui m’est arrivé.

Je suis intolérable.

 

Mais ce n’est pas moi qui suis intolérable, c’est ce qu’on m’a fait.

Et le monde se porterait mieux, effectivement, si ce qu’on m’avait fait n’existait pas.

 

Ce sont ces personnes qui font du mal aux autres, qui abusent des enfants, qui devraient être dérangeantes, par le simple fait de leur existence.

                     

Et alors je me demande à quel moment le monde s’est inversé, et depuis quand mentir, tricher, abuser, jouer avec la vie des autres est devenu possible sans que personne ne dise rien ?

 

Et depuis quand dire la vérité nous apporte bien plus de problèmes que de solutions ?

 

On nous prône l’amour, le respect, la bienveillance.

Mais je n’ai jamais vu que de la haine et de l’intolérance.

 

On nous prône l’écoute, la compréhension, le dialogue.

Mais depuis que j’ai commencé à parler, je n’ai connu qu’incompréhension, mépris et silence.

 

On nous dit de parler.

Ne vous en faites pas, votre parole sera bien accueillie.

Mais où et par qui ?

Et pourquoi les personnes les plus concernées sont aussi celles qui nous ferment le plus de portes ?

 

On nous dit Ne vous inquiétez pas. Mais je m’inquiète.

Parce que le monde ne change pas. Ou si peu, si lentement.

Et combien d’entre nous encore, invisibles, préférant mourir plutôt que vivre cet enfer ?

Et combien d’entre nous survivent à ça, et comment ?

 

Je sais que le cercle de ceux qui ne veulent pas savoir est bien fermé, justement parce qu’ils en savent sans doute plus qu’ils ne veulent bien le dire.

 

Et je sais que, plus on s’éloigne de ce cercle pour rencontrer l’extérieur, et plus on trouve de l’aide, de l’écoute, de la patience.

 

Mais ce n’est pas juste.

Ouvrir les yeux sur ce petit bout de monde qui nous a vu grandir et qui constituait une famille, un foyer, des personnes en qui nous pensions avoir confiance, c’est une chose difficile.

 

Comment faire confiance après ça ?

Comment oser sortir définitivement du cercle et aller vers le monde extérieur, quand tout le reste nous a déçu ?

 

jeudi 17 décembre 2020

Jeudi 17 décembre 2020

 

Repenser à l’insouciance de Noël dernier… J’essaie de ne pas trop réfléchir à la situation actuelle, mais quand j’y pense elle me terrifie.

Si j’y réfléchissais vraiment, je resterai clouée sur place, comme prise au piège.

J’ai bien d’autres soucis à régler en vrai, ce qui m’empêche d’y penser vraiment…

 

En fait, l’année dernière à cette date, il n’y avait pas tellement d’insouciance au sens strict, parce que j’allais très mal.

 

Alors que cette année, je me sens plus forte, plus déterminée.

Je commence à me sentir libre, sans en avoir l’air… Et en réalité, pour moi, l’insouciance c’est maintenant.

 

J’ai pourtant vécu beaucoup de choses en une année.

Je suis passée au travers de ces derniers mois avec énormément de souffrance et de peur.

 

Mais c’est comme si la souffrance était oubliée.

Peut-être que c’est le virus qui nous pousse à avancer au jour le jour, plutôt que de rester ouvert sur le passé ? Cette menace permanente qui ne permet pas se s’appesantir trop longtemps ?

 

Et alors, j’ai oublié ou absorbé très rapidement tout ce qui est arrivé cette année…

Pourtant, je voudrais m’efforcer de me souvenir de chaque blessure et de la manière dont je l’ai réparée.

Me souvenir de mes peurs et de ce que j’ai affronté.

 

Tout est là, en moi, je le sais.

Tout est là et constitue une sorte d’armure dans laquelle je semble m’être glissée naturellement.

Si naturellement que j’en suis presque effrayée…

Je ne soupçonnais pas pouvoir survivre à tant. Je ne pensais pas y arriver.

 

Ces temps-ci, une seule pensée, une pensée forte : « Ça passera… »

C’est comme ça que j’ai tenu le coup.

Et c’est vrai, ça a passé…

 

Mais alors, si la dépression et la souffrance passent, est-ce que le bonheur passe aussi ?

 

Je n’ai pas l’impression.

On dirait que le bonheur imprime sa marque, brillante, dans le cœur. Et que pendant longtemps il reste, intact.

J’ai l’impression qu’on se souvient plus facilement du bonheur, même longtemps après, que de la souffrance.

 

Pour moi en tout cas, il est comme une oasis dans le désert : il reste et ne s’efface pas.

Quand je repense aux bons moments, j’ai encore le sourire aux lèvres et les yeux brillants.

 

Après, je ne sais pas…

La souffrance est mon état interne permanent, donc forcément, je vois les choses comme ça.

Les gens se rendent-ils compte de la chance qu’ils ont, quand ils n’ont que des bonheurs à vivre, et aucun malheur ?

 

 

 

 

mercredi 16 décembre 2020

Mercredi 16 décembre 2020

 

Je ne sais pas où je serai dans cinq ans, mais je sais où j’en étais il y a cinq ans, et je suis en mesure de voir l’évolution qui a eu lieu, c’est déjà ça.

 

Tout paraît tellement loin.

Tellement moi et à la fois plus moi du tout.

J’ai tracé une route qui me ressemble.

 

J’ai envie de continuer.

Ce chemin me plaît.

Cette évolution me plaît.

 

Même par rapport à l’année dernière, je remarque à quel point j’ai moins peur du monde, moins peur de tout.

 

Le courage dont on fait preuve, parfois…

Ce courage qui ne nous lâche jamais.

 

Un peu comme un Phoenix…

On ne croit jamais pouvoir y arriver, mais on y arrive.

On croit toujours que c’est la fin, mais il y a un nouveau début.

 

Sans cesse et sans cesse, ça recommence.

 

On perd espoir, puis on reprend espoir.

On n’a plus goût à rien, et puis l’envie de vivre revient, plus que jamais...