Envie de pleurer, encore.
Parfois, une larme sort toute seule, parce
qu’elle déborde.
Je ne prends pas le temps pour ça,
pleurer. Alors que du temps, j’en ai.
Mais j’ai peur de commencer et de ne jamais
m’arrêter.
J’ai peur de sortir cette douleur qui me ronge
le ventre et me secoue les tripes.
Parce qu’elle est infinie.
Si je la laisse s’échapper, elle pourrait
m’emporter au fond de l’océan, me noyer totalement.
M’engloutir.
Je ne me sens pas héroïque pour autant. Il n’y
a aucun mérite à retenir ses larmes.
Le barrage pourrait céder n’importe quand et
me surprendre alors que je ne m’y attends pas.
Je n’ai pas envie de pleurer parce que je l’ai
déjà assez fait.
Je veux occuper mon temps à d’autres choses.
Construire ma vie, plutôt que de la pleurer.
Détacher les chaînes qui me retiennent au
passé, pour le laisser couler au fond de l’océan tout seul, sans moi.
Le passé est une terre aride sur laquelle rien
ne poussera jamais.
Je veux m’appuyer sur le présent et le futur.
Me construire de nouvelles racines, sur une
terre saine et joyeuse.
Que les monstres s’étouffent en me regardant
grandir, vivre et sourire.
Qu’ils s’étouffent du mal qu’ils m’ont fait et
qui ne me fera plus souffrir.
Je n’irai pas en enfer avec eux.
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