J’ai trop d’empathie.
Quand il y a un problème, j’essaie de me
mettre à la place des autres.
J’essaie de ressentir ce qu’ils ressentent, de
penser ce qu’ils pensent, pour me remettre en question et m’adapter face à ce
qui pourrait ne pas aller pour eux dans la situation ou dans mon comportement.
Mais parfois tout se mélange : je
deviens trop centrée sur les autres, et
plus assez sur moi.
Je n’arrive plus alors à démêler mes
sentiments de ceux des autres.
Hier soir j’ai compris ça, au cours d’une
discussion avec le psychologue.
Et maintenant je veux essayer de ne plus trop
me projeter ou me focaliser sur les autres.
Bien que je trouve cette empathie formidable,
elle me fait souffrir.
Je n’ai pas besoin d’éprouver la douleur des
autres de la sorte pour comprendre une situation.
Il y a une part de moi qui aime ça, en un
sens.
Une part de moi qui se nourrit de ça.
Parce qu’il y a quelque chose de magique et de
formidable à tenter de comprendre l’âme des autres.
L’empathie permet beaucoup de choses.
Mais elle m’emmêle les pinceaux.
Et parfois, à s’approcher trop près du feu, on
se brûle.
C’est le sentiment que j’ai, à certains
moments, trop immergée dans les tourbillons d’âmes, à trop chercher au fond des
autres…
Et moi, dans tout ça, je ne sais plus ce que
je ressens, ni ce qui serait bon pour moi.
Je dois apprendre à mettre cette distance,
cesser de m’identifier, de mélanger les ressentis.
Ne pas me mettre à la place des autres, ne pas
souffrir pour eux ni à leur place.
Ne pas m’aventurer trop loin dans ce marécage
d’émotions.
Ne plus tout mélanger, et me sauvegarder.
Penser à moi et à ce que je ressens de là où
je suis.
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