vendredi 14 juin 2019

Lundi 08 octobre 2018


L’autre jour j’ai regardé une vidéo de développement personnel, d’une youtubeuse que j’aime assez d’habitude.
Mais là, j’étais en train de l’écouter parler de pensée positive, et j’ai pris conscience du fait que le développement personnel, s’il peut être d’une grande aide, ne prend pas toujours en compte la possibilité du traumatisme.

Il y a cette sorte d’injonction au bonheur et à la pensée positive à tout prix. 

Et il y a ce discours sous-jacent qui est « si tu n’y arrives pas, c’est que tu n’essaies pas assez fort. Tes pensées négatives ne doivent pas déterminer qui tu es. »…
Sauf que, dans un traumatisme, il y a les flash-back qui nous envahissent, il y a des pulsions de mort parfois assez violentes, des pensées intrusives et envahissantes.
Si tout cela ne nous détermine pas, ça nous ralentit quand même beaucoup.
Et si on n’y arrive pas, ce n’est pas parce qu’on n’essaie pas assez. C’est juste que le traumatisme est parfois trop fort. 

Je lisais l’autre jour une phrase, du type citation bien-être, et cette phrase disait en gros de fréquenter des gens positifs, pour attirer le positif dans notre vie, et de laisser de côté les personnes négatives.
Mais alors, quoi ? Cela signifie donc d’abandonner les personnes dépressives ? On les laisse sur le bord de la route, parce qu’elles risqueraient de ne pas nous apporter assez de bonheur ? Pire, leur négativité pourrait rejaillir sur nous ?

Et là, j’en ai eu marre de tout ça, de toutes ces petites phrases un peu idiotes qu’on nous assène pour nous forcer au bonheur.

Je ne suis pas malheureuse, je ne suis pas en échec du bonheur. Mais j’ai un traumatisme qui, pour l’instant en tout cas, revient parfois m’envahir.
Ça ne fait pas de moi une personne infréquentable pour autant. Mon mal-être n’est pas une maladie transmissible.
J’aime assez le développement personnel qui m’a appris un tas de choses jusqu’à présent. Je n’utilise pas forcément tout, mais il y a beaucoup de choses qui poussent à la réflexion et qui m’ont certainement aidée. 

Et en même temps, je ne supporte pas cette obligation de résultat. Obligation du bonheur.
J’ai beaucoup de mal avec tout ça dans la mesure où une partie de moi est en souffrance, bloquée dans le traumatisme, désire peut-être seulement mourir, tandis qu’une autre partie de moi se bat pour s’en sortir.

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