L’autre jour j’ai regardé une vidéo de développement
personnel, d’une youtubeuse que j’aime assez d’habitude.
Mais là, j’étais en train de l’écouter parler
de pensée positive, et j’ai pris conscience du fait que le développement
personnel, s’il peut être d’une grande aide, ne prend pas toujours en compte la
possibilité du traumatisme.
Il y a cette sorte d’injonction au bonheur et
à la pensée positive à tout prix.
Et il y a ce discours sous-jacent qui est
« si tu n’y arrives pas, c’est que tu n’essaies pas assez fort. Tes
pensées négatives ne doivent pas déterminer qui tu es. »…
Sauf que, dans un traumatisme, il y a les
flash-back qui nous envahissent, il y a des pulsions de mort parfois assez
violentes, des pensées intrusives et envahissantes.
Si tout cela ne nous détermine pas, ça nous
ralentit quand même beaucoup.
Et si on n’y arrive pas, ce n’est pas parce
qu’on n’essaie pas assez. C’est juste que le traumatisme est parfois trop fort.
Je lisais l’autre jour une phrase, du type
citation bien-être, et cette phrase disait en gros de fréquenter des gens
positifs, pour attirer le positif dans notre vie, et de laisser de côté les
personnes négatives.
Mais alors, quoi ? Cela signifie donc
d’abandonner les personnes dépressives ? On les laisse sur le bord de la
route, parce qu’elles risqueraient de ne pas nous apporter assez de
bonheur ? Pire, leur négativité pourrait rejaillir sur nous ?
Et là, j’en ai eu marre de tout ça, de toutes
ces petites phrases un peu idiotes qu’on nous assène pour nous forcer au
bonheur.
Je ne suis pas malheureuse, je ne suis pas en
échec du bonheur. Mais j’ai un traumatisme qui, pour l’instant en tout cas,
revient parfois m’envahir.
Ça ne fait pas de moi une personne
infréquentable pour autant. Mon mal-être n’est pas une maladie transmissible.
J’aime assez le développement personnel qui
m’a appris un tas de choses jusqu’à présent. Je n’utilise pas forcément tout,
mais il y a beaucoup de choses qui poussent à la réflexion et qui m’ont
certainement aidée.
Et en même temps, je ne supporte pas cette
obligation de résultat. Obligation du bonheur.
J’ai beaucoup de mal avec tout ça dans la
mesure où une partie de moi est en souffrance, bloquée dans le traumatisme,
désire peut-être seulement mourir, tandis qu’une autre partie de moi se bat
pour s’en sortir.
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