Si vous me croisiez dans la rue vous ne
devineriez pas.
J’ai l’air d’être comme tout le monde.
Peut-être, si vous regardez bien, vous pourriez
me surprendre perdue dans mes sombres pensées, ou remarquer que les gestes
brusques me font peur, que je n’autorise pas n’importe qui à me toucher parce
que la proximité physique m’effraie…
Vous verriez que j’ai peur des mouvements de
foule, que je peux devenir rapidement nerveuse si je sens qu’une situation
m’échappe, parce que je n’aime ni la surprise ni l’imprévu.
Qu’il y a ces petites choses que je fais…
fumer pour me sentir plus à l’aise, comme autrefois je buvais pour être plus
sociable…
J’ai peur de sortir seule, de m’aventurer…
surtout la nuit.
Vous ne verriez pas forcément à quel point le
monde me fait peur, à quel point je pourrais tomber à tout moment et ne jamais
me relever…
Vous me diriez que je suis courageuse, je vous
répondrais que je me sens fragile. Si petite…
J’ai l’air d’avoir confiance en moi, de
croquer la vie à pleine dents, de profiter de tout, et c’est aussi le cas… Mais
ce que tout cela cache, c’est l’enfer intérieur, les nuits d’insomnies, la peur
du noir, les envies de suicide… Parce qu’être heureuse ne m’empêche pas d’avoir
un pied dans l’enfer…
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