C’est encore arrivé l’autre soir. Ce mélange
de plaisir et de douleur. Il m’a demandé si ça allait, je lui ai répondu qu’on
s’habitue à tout. Mais la vérité c’est qu’on ne s’habitue pas… Comment
pourrais-je m’habituer à ce qui survient dans ces moments-là, cette mort dans
la tête, ce trou noir et néfaste qui s’engouffre en moi. Le plaisir, et la
honte du plaisir. Et la colère.
Colère contre moi-même et mon corps qui me
trahit à nouveau. Colère contre la vie, le monde, contre ça.
Les gens ne savent pas ce que c’est, s’ils
savaient vraiment ils lutteraient plus et mieux contre ça. S’ils savaient
vraiment ils puniraient mieux les coupables.
C’est la raison pour laquelle j’écris, parce
qu’il faut en parler, il faut leur dire, voilà ce que ça fait.
Cela peut arriver, comme cela peut ne pas
arriver. Mais je ne sais jamais quand, je ne suis pas prévenue quand ça arrive,
je ne sais pas ce qui le déclenche. Et chaque fois, c’est comme de mourir à
nouveau.
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