Dans la brume chaotique et le froid
S’étale le puzzle de ta vie explosée…
Tu couds, tu travailles, tu recolles les objets parsemés.
Tu l’exposes sur un mur, pour qu’ils puissent comprendre,
Parce qu’il faut qu’ils sachent.
Est-ce qu’il est important, leur regard sur ta vie déchirée ?
Oui. Ils doivent voir. Ils doivent savoir.
Et que voient-ils quand ils regardent les morceaux éparpillés ?
Que comprennent-ils de toi, de ce que tu étais ?
Et toi, est-ce que tu te comprends toi-même ?
Le puzzle recollé sera-t-il comme lorsqu’il était complet et entier ?
Ou bien la photo déchirée sera-t-elle toujours abimée ?
Il reste une grande énigme, la question du pourquoi
Pourquoi toi
Pourquoi avoir laissé faire ça
Pourquoi la destruction de ce que tu étais ?
Mais même cette réponse ne peut rien satisfaire
Et le puzzle, toujours, conservera les marques
La trace de l’irrésolu, le tourbillon inadmissible.
Car c’est un Pourquoi qui n’a pas de Parce que
Et qui ne doit pas en avoir.
Ecartant doucement les rideaux, tu montreras un jour
-enfin-
Celle que tu es, recollée, reconstruite,
Celle que tu as fabriquée avec tes propres mains
Et qui sera désormais
La nouvelle Toi.
Ils s’habitueront… Ils s’habitueront à te voir
Telle que tu étais
Telle que tu es
Telle que tu seras désormais.
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