mardi 20 octobre 2020

Mardi 20 octobre 2020

 C’est toi, le porteur du secret, qui a la balle dans tes mains.

C’est toi qui porte la bombe, mais parce que l’agresseur te l’a donnée.

 

Nous portons la honte, la culpabilité, la solitude, et la saleté sur nous. Mais ce n’est pas à nous de porter tout ça.

 

Pourquoi le faisons-nous ?

Pourquoi acceptons-nous cette situation ?

 

En parlant, on replace la bombe là où elle doit être : aux pieds de l’agresseur… Peu importe qu’il la prenne ou pas, car elle explosera de toute façon.

Et qu’elle explose sur lui plutôt que que sur  nous, car c’est lui qui a fait du mal.

 

Se rebeller et affronter la peur…

 

C’est vrai, il y a les gens, les autres, ceux qui ne nous croiront pas, qui remettront notre parole en doute…

On a peur de ne pas être crus. Mais cette peur nous enferme un peu plus chaque jour…

 

Et chaque jour, une nouvelle peur se rajoute à toutes les précédentes, faire un pas devant l’autre devient de plus en plus difficile.

 

Jusqu’au jour où, certainement, on s’arrête de vivre…

Est-ce une vie que la non-vie ?  Qu’est-ce que cette vie-là ?

 

Parler ne guérit pas le traumatisme, mais cela nous libère… En affrontant la peur de parler, la peur que tout le monde sache, on fait le plus difficile.

 

On n’aura aucun mal, après ça, à affronter toutes les autres peurs…

 

Parler, et dire : Oui, j’ai vécu ça, je me sens sale de l’avoir vécu, et peut-être qu’après ça vous me regarderez autrement… Mais si vous le faites, c’est vous le problème, pas moi.

 

Mon corps a été touché mais je suis la même personne.

Mon âme est blessée mais je suis toujours là, je résiste, je suis forte.

 

Parler, et dire : Oui, c’est cette personne qui a fait ça, quand bien même elle voudrait le cacher, quand bien même vous ne voudriez pas le croire, et c’est bien à cette personne d’avoir honte de ses actes, pas à moi.

 

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