vendredi 8 novembre 2019

Vendredi 08 novembre 2019


Si vous ne croyez pas une victime de violences sexuelles quand elle en parle des années après les faits, est-ce que vous l'auriez crue de toute façon si elle en avait parlé juste après les faits ?

Parce que le cœur du problème est là, la raison pour laquelle on se tait, la raison pour laquelle on se laisse ronger jusqu'à ce que ça nous explose : la peur de ne pas être cru, la peur de ne pas être la victime assez parfaite aux yeux de tous.

Il faut être tellement solide quand on sort du silence, pour faire face à tout ça, les remarques et les doutes... c'est pour ça que ça nous prend du temps.

Je n'ai plus envie qu'on me dise de ne pas en parler. Plus envie qu'on me dise que ce n'est ni le lieu ni le moment.

C'est le lieu et moment quand la victime le décide, après tout.

Les coupables ne nous ont pas demandé notre avis pour nous faire ce qu'ils nous ont fait...
Pourquoi devrions-nous continuer à nous plier continuellement aux désirs des autres ?


Vous vous prenez la vérité en pleine face et ça vous fait mal? Pensez à la douleur de la victime, elle est dix fois pire.


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