lundi 4 novembre 2019

Lundi 04 novembre 2019


C’est fou comme le temps passe, et si je n’écrivais pas, si je n’avais pas tous ces cahiers, toutes ces pages pour me le prouver, je ne sais pas si je m’en rendrais compte.

Le temps chez moi se compte en mots, en lignes, en encre.

Cette dernière année est, je crois, différentes de toutes les autres.
Rythmée par mes rendez-vous avec le psychologue, mes prises de conscience, mes petites victoires.
Rythmée par la vie qui reprend ses droits.

Comme une plante laissée pour morte, mes racines ont peu à peu repris leurs aises, leurs droits.
Et peu à peu, je me suis mise à pousser de nouveau.
Une feuille par-ci, une feuille par-là… Et bientôt une fleur, peut-être ?

Une année entière de grands mouvements.
Bien sûr, j’ai poussé aussi les autres années, à ma façon et à un rythme plus lent.

Il y a un an, j’espérais encore réparation, j’espérais encore qu’une relation amicale était possible entre mon entraîneur de hand et moi.
Je me faisais douce, attentive, à l’écoute.

J’apprenais à taire ma colère contre lui, à l’enfouir quelque part bien profond, pour éviter qu’elle ressurgisse entre nous.
Et puis, j’ai fini par la laisser exploser, par accepter de lui laisser la place qu’elle méritait.
Cela a mis totalement fin à mes désirs de réparation, mes désirs d’amitié.
Aucune possibilité de retour en arrière.

Il a fallu comprendre, définitivement, que moi je n’avais rien à réparer, car je n’avais rien brisé.
Mais que lui avait brisé quelque chose, et que j’avais besoin, vraiment besoin, qu’il en prenne conscience et soit tenu pour responsable.

Un an, une explosion en cours de route, et l’apaisement qui vient après le souffle.

Le silence après les cris de la colère, qui ne cessait de hurler en moi depuis toutes ces années.
La plainte, comme du miel sur mon âme.

Une année entière, un cycle complet…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire