lundi 11 novembre 2019

Lundi 11 novembre 2019


Cette nuit, j’ai rêvé qu’il recevait une convocation pour être auditionné par la police…
Dans mon rêve, je me sentais heureuse, et excitée par la nouvelle.
Mais après le réveil, je me suis sentie un peu nauséeuse aussi.

J’ai passé toute la journée dans une espèce d’état d’excitation, tout en ayant un pincement au cœur… Parce que ça reste difficile.

J’ai fait beaucoup de progrès ces dernières semaines, pour me détacher de cette personne, me déculpabiliser de ce que je fais et prendre du recul.

Mais la vérité c’est que, quelque part, j’ai encore cette empathie.
Je suis humaine, et en tant que telle j’éprouve de la tristesse à l’idée de détruire la vie de quelqu’un.

J’ai beau savoir que c’est ma vie avant tout qui a été détruite.
J’ai beau savoir que j’ai le droit de faire ce que je fais et parfaitement raison de le faire… Il y a encore cette partie de moi qui culpabilise, un peu.
Elle est moins forte, elle me fait moins mal, mais elle est toujours là.

Je ne suis plus dans l’espérance d’une grande réconciliation, de grandes excuses et du grand pardon, c’est déjà ça.

Je suis dans l’attente de la justice, et quoi qu’il arrive je sais que j’ai déjà gagné.

J’ai déjà gagné.

Cette victoire sur moi, d’avoir renversé la situation, d’avoir choisi de sauver ma vie plutôt que de continuer à me sacrifier pour qu’il puisse vivre la sienne.
Cette victoire sur le silence, de l’avoir brisé à tout jamais.
Cette victoire sur lui aussi, parce qu’il ne me croyait certainement pas capable de faire ce que j’ai fait, et d’aller jusqu’au bout.

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