Cette nuit, j’ai rêvé qu’il recevait une convocation
pour être auditionné par la police…
Dans mon rêve, je me sentais heureuse, et excitée
par la nouvelle.
Mais après le réveil, je me suis sentie un peu
nauséeuse aussi.
J’ai passé toute la journée dans une espèce d’état
d’excitation, tout en ayant un pincement au cœur… Parce que ça reste difficile.
J’ai fait beaucoup de progrès ces dernières
semaines, pour me détacher de cette personne, me déculpabiliser de ce que je
fais et prendre du recul.
Mais la vérité c’est que, quelque part, j’ai encore
cette empathie.
Je suis humaine, et en tant que telle j’éprouve de
la tristesse à l’idée de détruire la vie de quelqu’un.
J’ai beau savoir que c’est ma vie avant tout qui a
été détruite.
J’ai beau savoir que j’ai le droit de faire ce que
je fais et parfaitement raison de le faire… Il y a encore cette partie de moi
qui culpabilise, un peu.
Elle est moins forte, elle me fait moins mal, mais
elle est toujours là.
Je ne suis plus dans l’espérance d’une grande
réconciliation, de grandes excuses et du grand pardon, c’est déjà ça.
Je suis dans l’attente de la justice, et quoi qu’il
arrive je sais que j’ai déjà gagné.
J’ai déjà gagné.
Cette victoire sur moi, d’avoir renversé la
situation, d’avoir choisi de sauver ma vie plutôt que de continuer à me
sacrifier pour qu’il puisse vivre la sienne.
Cette victoire sur le silence, de l’avoir brisé à
tout jamais.
Cette victoire sur lui aussi, parce qu’il ne me
croyait certainement pas capable de faire ce que j’ai fait, et d’aller jusqu’au
bout.
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