Le psychologue m’a poussée à réfléchir à ce
qui me rend heureuse.
Je me sens heureuse quand je crée, et quand je
me sens utile.
L’écriture me fait du bien mais ne me suffit
pas.
J’ai toujours eu envie de dessiner ou de
sculpter des formes.
Ça me fascine, cette manière d’agir sur le
monde, de reproduire avec justesse et exactitude ou de créer quelque chose de
nouveau.
Je n’ai jamais vraiment été au bout, je n’ai
jamais osé dépasser mes limites, parce que je me suis toujours sentie vide,
nulle, incapable…
Parce qu’il y avait toujours cette voix qui me
disait « Tu ne peux pas le faire, tu n’y arriveras pas, laisse tomber ».
Et j’ai envie pour une fois de faire ce que j’ai
toujours rêvé de faire.
De m’écouter moi, et non plus cette chose qui
me dit que je ne suis pas capable.
Il y a cette autre facette de moi aussi, qui a
envie d’aider les autres.
De plus en plus je me dis que, si je m’en
sors, je pourrais aider les gens comme moi.
L’idée d’être bénévole dans une association,
de me sentir utile…
Cette page m’a fait connaître des gens qui se
battent chaque jour pour les victimes, et j’admire leur détermination.
Pour le moment, j’ai trop peur du monde, trop
peur des autres, et je suis trop facilement envahie par les souffrances qui ne
sont pas miennes.
Je ne sais pas si je serai assez solide pour aider
comme je le voudrais, dès maintenant.
Mais j’y pense, de plus en plus…
Et peut-être que toutes ces réflexions m’amènent
à trouver peu à peu ma propre voie.
Pour le moment, une grande partie de ma vie
consiste à me battre pour aller mieux.
Il y a peu de choses en dehors de ça, je suis
peu de choses sans ce combat.
Qui suis-je, en dehors de la souffrance ?
Puis-je créer personne que j’ai toujours rêvé
d’être ?
Tout reste à faire…
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