mardi 26 janvier 2021

Mardi 26 janvier 2021

 

Le problème c’est qu’on ne vit pas dans le même monde qu’eux.

Le monde dans lequel nous vivons est fait de violence, de manipulation, et de sexe.

 

Nous parlons viol, nous parlons emprise, nous parlons de la mémoire qui essaie d’oublier, de la honte qui nous empêche de bouger, de la peur qui nous empêche de parler.

 

Ils répondent simplement et seulement, toujours :

Pourquoi parler si tard ? Pourquoi ne pas l’avoir dire avant ? Pourquoi avoir laissé faire ?

 

On essaie de dire, de leur faire comprendre :

Je ne pouvais pas parler, avant.

Parce que je ne savais pas que ce n’était pas bien, parce que je ne pensais pas que l’on pourrait m’aider, parce que j’avais peur qu’on ne me croit pas.

 

On essaie de leur dire encore :

Je n’ai pas laissé faire, je ne l’ai pas voulu, je ne l’ai pas désiré.

Je ne me suis pas débattu, parce que je me sentais faible. Ou encore, parce que j’aimais cette personne, et je ne pensais pas qu’elle me ferait du mal.

 

Et on essaie encore :

C’était tellement violent que mon cerveau s’est déconnecté, ma mémoire s’est fracturée, j’ai oublié tout ça pour me protéger.

 

Mais on dirait qu’ils n’écoutent pas, pas assez bien, pas assez comme il faut en tout cas.

 

Combien de temps va durer cette farce ?

Combien de temps perdu encore, passé à leur expliquer ?

 

Non, un enfant ne peut pas consentir à des actes sexuels adultes, ni à 13 ans ni à 15.

Parce qu’il s’agit bien de sexe, et non d’amour.

Il s’agit de pouvoir, et non d’amour.

C’est de la violence, c’est de l’emprise, mais ce n’est pas de la relation.

 

Un adolescent n’est pas égal dans une relation avec un adulte.

On apprend aux enfants à obéir aux adultes, on apprend aux enfants que les adultes sont tout-puissants et décideurs.

Et certains adultes profitent de ça, pour utiliser les enfants comme jouets sexuels…

 

Comment leur expliquer, à la fin ?

 

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