J’ai envie de pleurer, quand même.
Je me sens anéantie, quand même.
C’est très dur et je crois que ça n’est plus
en rapport avec mon entraîneur, qui a abusé de moi lorsque j’avais 14 ans et
contre lequel je porte plainte.
Désormais, c’est en rapport avec moi, c’est à
moi que je pense.
Moi, et la difficulté de tout ce que j’ai
accompli jusque-là.
La fatigue, l’épuisement, la peur.
La peur de me laisser aller au néant et à la
tristesse.
Mais, est-ce que j’ai vraiment envie de me
laisser aller, de partir ?
Vraiment ?
Je suis épuisée, certes, mais quelque chose en
moi refuse l’abandon.
L’abandon, à ce stade, n’est pas imaginable,
pas envisageable.
J’ai tenu jusque-là, après tout.
C’est la dernière ligne droite et personne n’a
dit qu’elle serait simple.
Et quelque chose en moi, comme un murmure…
Ménage tes forces, mais n’abandonne pas
maintenant.
Tu ne peux pas avoir fait tout ce chemin pour
rien.
Tu peux le faire. Tu peux y arriver. Tu peux t’en
sortir.
Tu es forte, tu peux tenir le coup encore.
Je t’interdis d’abandonner.
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