On rêve tous d’un happy end.
Moi la première.
Je rêve que les méchants prennent conscience
de ce qu’ils ont fait, que ça les torture de la même manière qu’ils m’ont
torturée.
Que ça bousille leur vie comme ils ont
bousillé la mienne.
Qu’un jour peut-être on vienne me demander
pardon et que, loyale, j’accède à la demande…
Je rêve de paix et de tranquillité, mais avant
ça il faut retourner dans la violence.
La violence du trauma, la violence de faire
face à la justice, le stress qui monte et ne redescend pas.
Quelqu’un m’a dit « Je souhaite que tu
trouves un jour la paix avec tout ça ».
Et j’ai dit que j’allais la trouver.
Mais en vérité je n’en suis pas toujours sûre.
J’ai l’espoir de changer ma vie, ne plus
souffrir, ne plus me lever le matin en me demandant ce que je fous encore là, à
quoi je sers, et pourquoi je continue de vivre alors que c’est si difficile.
Je rêve de ce jour où la vie sera aussi simple
et aussi douce que dans les contes.
Et je ne suis pas prête à abandonner, à lâcher
prise un seul instant sur mes espoirs et mes rêves. C’est sans doute ce qui me
fait tenir…
Je suis du genre à porter plainte.
J’ai porté plainte contre tous mes agresseurs,
enfin.
Même si certaines de ces plaintes ne m’ont
rien apporté, même si le combat pour accepter un classement est aussi difficile
que le chemin qui nous amène jusqu’à la justice…
La plainte, chaque fois, m’a apporté un
certain apaisement.
Un début de happy end, un espoir de quelque
chose…
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