La victime n'a pas à se sentir coupable de détruire l’ordre
établi.
Elle seule connaît le vrai visage de l’abuseur,
tandis qu’il montre à l’extérieur et en public une personnalité joyeuse et
sociable.
Raconter ce qui s’est passé à ceux qui ne
connaissent que son visage aimable, c’est détruire à leurs yeux ce qu’il
paraît, pour montrer ce qu’il est réellement…
Les gens s’interrogent alors : Je ne l’ai
jamais vu comme ça, Je n’aurais pas imaginé ça de lui, Je ne suis pas sûr de ce
que tu racontes, Je ne peux pas le croire.
Et sous le verni vous auriez dû voir, vous auriez
pu entrevoir, si vous aviez fait un peu attention, la vraie personnalité de cet
être froid et manipulateur.
A sa manière d’être partout, d’être ami avec
tout le monde, sa manière d’être si aimable et si drôle, vous auriez pu voir
que tout cela n’était que mensonge et superficialité.
Il y a ceux qui avaient remarqué que quelque
chose clochait dans ce rôle pas toujours parfait, ce jeu d’acteur qui se
trahissait parfois par ses failles, la perfection du joli sourire brisée par un
je-ne-sais-quoi qui interrogeait…
Mais il y a les autres, ceux qui ne veulent
pas qu’on remette leur monde en question.
La victime a brisé le masque, il faut du temps
pour que tout le monde prenne conscience, et chez certains les doutes
subsistent.
Notre parole pourra être remise en doute. Il y
en a qui choisiront leur camp.
Mais en aucun cas tout cela ne doit nous
atteindre ou nous définir.
Ce que pensent les autres ne peut remettre en
cause ce que nous avons vécu, ce qui s’est réellement passé.
Parce que nous, nous savons la vérité.
Et un jour, tout le monde la saura, plus personne
ne pourra fermer les yeux.
Ce n’est qu’une question de temps...
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