mercredi 6 mai 2020

Mercredi 06 mai 2020

Quand tu es victime d’un accident ou d’un cambriolage et que tu en parles, les gens te croient.

 

Ils ne te demandent pas si tu as des preuves.

Ils ne te demandent pas si tu es sûr, si tu n’as pas mal interprété la situation, ou mal compris ce qui se passait.

 

Ils ne te demandent pas si tu ne l’aurais pas un peu voulu, un peu cherché, ou même désiré, quelque part…

 

Ils ne vont pas douter de ta parole, ni la remettre en question.

Ils ne vont pas douter de ta douleur, de ta tristesse, de ton traumatisme.

 

Et si tu cherches à obtenir réparation en justice, ils ne vont pas s’imaginer que tu le fais par vengeance ou jalousie.

 

Ils vont te croire, ils vont te soutenir.

Le coupable doit être puni, c’est évident, c’est un fait.

 

Quand tu es victime de violence sexuelle, quoi que tu dises et quoi que tu fasses, ta parole est remise en question.

 

On doute de ce que tu dis, on cherche en toi les failles qui permettraient d’explorer ce doute.

 

Si l’agresseur est un proche, c’est pire : il ne faut surtout pas s’en mêler, pas choisir de camp…

 

C’est entre vous deux cette histoire, après tout, ça ne les regarde pas, ils ne se sentent pas concernés…

Ils ne te soutiendront pas, car le doute demeure, et il profite toujours à l’accusé.

 

Tu dois prouver que ce que tu dis est vrai, prouver ta douleur, ta tristesse, ton traumatisme.

 

Et même après tout ça, le doute demeure autour de toi, et la solitude creuse son nid…

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