J’ai lu tout à l’heure un commentaire disant
que les femmes ne donnaient sans doute pas assez de plaisir aux hommes, raison
pour laquelle ils s’en prennent aux enfants…
Ou comment renvoyer la culpabilité et la
responsabilité des faits de pédocriminalité à la femme… C’est encore de sa
faute !
Et quoi qu’il arrive, d’ailleurs, c’est la
faute de tout le monde sauf du pédocriminel lui-même : est-ce qu’il n’y
aurait pas eu des regards aguicheurs, une incompréhension, est-ce que tout cela
s’est vraiment passé, est-ce que ce ne serait pas des mensonges pour attirer l’attention…
Quelles que soient les preuves étalées,
personne ne le croit ni ne veut le croire.
On dit d’une femme qui porte plainte qu’elle
était consentante mais n’assume pas, qu’elle se venge, on parle de promotion
canapé ratée, de jalousie…
On dit aussi qu’elle le fait pour l’argent (et
ceux qui le disent ne savent pas dans quelles conditions on peut, si on a de la
chance, obtenir des dommages et intérêts…)
Certains disent qu’il faut autoriser le
mariage aux prêtres, que ça éviterait les abus…
Ont-ils conscience que, par ces mots, la femme
devient l’objet sexuel de transition pour éviter la violence ?
Ont-ils conscience que ça n’a aucun sens ?
Cette violence des abus sexuels n’a pas sa
place dans le sexe amoureux, et s’ils mélangent l’un et l’autre c’est qu’ils
ont un problème…
J’attends le jour où les gens diront enfin
simplement « c’est de sa faute à LUI, il n’avait pas à faire ça ! ».
Au lieu de trouver des excuses et de
culpabiliser la victime.
Au lieu remettre la responsabilité sur le dos
des femmes, et le manque de sexe des hommes, ces pauvres créatures esclaves de
leurs pulsions…
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