Tu as longtemps été le gardien du silence.
Tu m’as enfermée dans cette prison d’enfer et je
suis restée seule, avec l’écho de mes propres cris en résonance.
Je me cognais aux parois, je me faisais souffrir ou
je criais encore plus.
Mais rien n’aidait, rien. Rien ne brisait les murs
de verre que tu avais refermés sur moi.
Je croyais qu’il y avait une serrure et que tu
avais la clé.
Mais les parois étaient seulement lisses, et sans issue.
Je ne voyais aucun moyen de sortir de là. Aucun.
Pas d’autre choix que de m’y habituer, et marcher
avec ces murs de verre autour de moi.
Seule, au milieu du monde… C’est là que tu m’as
laissée.
Aujourd’hui je suis sortie de la prison et je t’y
ai enfermé.
A ton tour d’être ici, à l’étroit, dans une cage qui
se resserre quand on essaie de fuir.
A ton tour d’être seul avec tes propres cris.
Maintenant, tu sais ce que ça fait que d’être là, en
dehors du monde, en dehors de la vie.
Maintenant, tu sais ce que ça fait de se débattre
sans trouver de solution, d’essayer de s’enfuir sans pouvoir s’échapper…
C’était ma vie de silence, ma vie vide de sens,
mais tout ça c’était ta cage... Et je te l’ai rendue, sans regrets…
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