Je pense aux abuseurs.
A la manière dont ils entrent dans nos têtes
pour parasiter la moindre de nos pensées.
Ce mode d’emploi de destruction qu’ils
laissent en nous, que nous retournons généralement contre nous, mais que nous
pouvons aussi retourner contre les autres.
Je pense au fait que j’aurais pu faire
beaucoup de mal si j’avais utilisé leur savoir-faire pour manipuler et détruire
les gens.
Et comment ça se fait que je n’ai jamais fait
autant de mal qu’eux, que je n’ai jamais choisi cette voie ?
Ça veut dire qu’on peut choisir de faire le
mal ou non.
Ça veut dire qu’ils ont choisi leur camp. Et
nous, le nôtre.
Mes abuseurs sont en moi. Est-ce que je suis
en eux aussi ?
Est-ce qu’ils voulaient me voler la partie
pure de mon âme ? Comme des vampires ?
Je pense que c’était ça qu’ils voulaient.
Je pense que c’est ce qu’ils essaient de voler
quand ils font ce qu’ils font.
Sucer l’innocence. Violer la bonté.
Quelle magie, quel mystère nous permet de ne
pas devenir comme eux, aigris, mauvais, fermés, méchants ?
C’est ce que je voudrais savoir.
Quand, malgré tout ce que l’on a vécu, malgré
tout ce qu’ils nous font subir, nous gardons en nous une place pour l’amour, l’espoir,
la vie…
Nous savons garder cette pureté, ils ne nous l’ont
pas volée, elle reste en nous pour toujours.
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