dimanche 27 juin 2021

Dimanche 27 juin 2021

 

On souhaiterait que l’agresseur valide notre vécu, qu’il dise « oui, c’est bien arrivé, oui j’ai bien fait tout ça »…

Parce qu’on pense que ça nous aiderait à avancer, on a besoin qu’il reconnaisse ses actes…

 

Mais ce n’est pas toujours possible.

Et quand l’agresseur nie ce qu’il a fait, c’est notre vie et notre traumatisme qui est nié.

 

C’est tout notre être qui est comme remis en question.

 

On a envie de disparaître, de mourir peut-être…

Mais disparaître n’est pas la solution.

 

Parce que, ce que l’agresseur nie, ce n’est pas nous, ni ce qu’il nous a fait vivre.

Ce qu’il nie, c’est ce qu’il est lui-même, et son propre reflet dans le miroir.

 

C’est son problème à lui, pas le nôtre, et c’est lui-même qui voudrait disparaître, si jamais il venait à regarder vraiment ses propres actes…

 

Il nie parce qu’il est incapable d’assumer.

 

Ce n’est pas à nous, victime, de remettre notre vie et notre vécu en question, sous prétexte que lui, l’agresseur, n’est pas capable d’admettre ce qu’il a fait.

 

Qu’est-ce que ça changerait, de toute façon, qu’il nous dise « oui, je l’ai fait » ?

Qu’est-ce que ça changerait au traumatisme, à la souffrance ?

Ça n’effacerait rien, et ça ne réparerait rien.

 

On n’a pas besoin des mots de l’agresseur pour se reconstruire.

 

Ne te laisse pas aplatir par le poids des dénégations.

Il est hors de question de vivre caché ou de mourir à petit feu.

 

Tu sais ce que tu as vécu, tu sais ce qu’il t’a fait. Vous savez, tous les deux…

 

La différence entre lui et toi, c’est que tu as été capable de regarder la vérité en face…

 

Ne nie pas ta vie et ta vérité, ne renie pas tout ça, juste parce que ton agresseur préfère se voiler la face.

 

Disparaître n’est pas la solution.

 

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