vendredi 7 août 2020

Vendredi 07 août 2020

 Parfois, dans le regard de ceux à qui je raconte mon histoire, je vois ce qui m’est arrivé, et à quel point c’est dégueulasse…

En fonction de la manière dont ils réagissent, en fonction de ce qu’ils disent, j’ai ces éclairs de conscience.

 

C’est ce genre de moment où je prends vraiment la mesure des choses.

 

Parce qu’en vrai, je ne m’en rends pas compte : jusqu’à présent, tout ça c’est ma vie et je dois faire avec ce qui est.

 

Je n’ai pas de notion de normalité, parce que cette vie est la seule que je connaisse. Elle est ma normalité…

 

Mais ça fait mal de voir tout ça en miroir, dans les yeux de quelqu’un d’autre.

De le voir vraiment.

 

Là, je comprends l’horreur de ma vie.

Et cela me met encore plus en colère contre tout.

 

La colère et le refus total.

Sauf que je ne peux pas me permettre ce rejet.

Je me dois d’accepter les choses telles qu’elles sont et de composer avec… Je n’ai pas le choix.

 

Je ne leur en veux pas de me renvoyer tout ça, parce que même si ça me fait mal, ça me fait du bien aussi.

 

Ce sont les rares moments où, grâce à ces réactions extérieures, je comprends enfin que je suis la victime, que ce qui m’est arrivé est grave, que j’ai raison d’en parler, et qu’il faut agir pour que ça ne se reproduise pas.

 

 

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